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Censure

Éducation/ Un député propose l’introduction de l’alphabet N’KO dans le système éducatif guinéen ; le texte renvoyé en octobre

La proposition de loi relative à « la protection, la promotion et la valorisation des langues et cultures guinéennes à travers l’introduction de l’alphabet N’KO dans le système éducatif guinéen », était à l’ordre du jour de la plénière de l’Assemblée nationale, ce jeudi 4 juillet 2019, pour être soumise à son adoption. Mais à la dernière minute, le texte a été renvoyé à la prochaine session budgétaire prévue en octobre prochain.

Ce report fait suite à la demande émise par la commission Education de l’Assemblée nationale vue l’importance du texte. « Cette proposition de loi est extrêmement importante, elle a des données scientifiques, intellectuelles, des données sociales, mais surtout des données financières », explique l’Honorable Babara Fofana 2ème,  vice-président de la commission Education. C’est pourquoi après la réception de la proposition par la commission, « nous avons demandé si le gouvernement avait donné son avis sur cette proposition. Nous n’avons pas eu de réponse », renchérit le député Babara.

Ainsi, regrette-t-il, « nous avons donc sollicité auprès de l’Education nationale qu’on nous envoie des cadres, pour qu’ils viennent travailler avec nous sur cette proposition ; ils ne sont pas venus ».

C’est pourquoi, l’Honorable Babara Fofana soutient mordicus que : « Cette proposition comporte beaucoup de problèmes. Nous avons travaillé pendant presque cinq jours, et finalement nous avons conclu vraiment que pour le comprendre et que ce soit rationnel, que nous le reportions à la session budgétaire en octobre », a-t-il laissé entendre.

Présent dans la salle, Mohamed Lamine Fofana, ministre conseiller à la présidence chargé des relations avec les institutions, ministre par intérim de la Justice, Garde des Sceaux, s’est exprimé en ces termes : « Le gouvernement me charge de vous dire qu’il s’est approprié du document. Il est en train de l’étudier compte tenu de toutes les conséquences qui paraissent. On ira jusqu’à modifier la constitution, quand il s’agit par exemple de la langue N’KO. Pour ces raisons que voilà, on lui laisse le temps de réagir et envoyer ses amendements ».

Bhoye Barry pour guinee7.com

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