Censure

Bisbilles au sein de la fédération UFDG France : Un congrès fait sous haute surveillance policière

‘‘Contre toute attente, la secrétaire fédérale de l’UFDG en France, Hadiatou Djinkan Diallo, décide de façon unilatérale de transmettre à la direction nationale du parti, la date du Congrès pour le Samedi 6 juillet 2019 et sans une réunion préalable et consensuelle de tous les membres du bureau fédéral. L’objectif principal de la Secrétaire fédérale est de se maintenir à son poste contre vents et marées’’, telles sont les récriminations d’un membre du parti, en France.

Selon notre interlocuteur, ‘‘les membres de la direction nationale du parti par l’entremise de Sékou Cherif Fadiga, présent en France, contactent directement le vice-président en charge des affaires politiques, Aliou Condé, pour entériner cette date du Samedi 6 juillet 2019 qui pourtant viole les Statuts et le Règlement intérieur de l’UFDG. C’est là, le nerf du problème’’, nous relate-t-il.

un délai d’un mois entre la Convocation au congrès et le Congrès proprement dit

Par la suite, ‘‘des membres du bureau fédéral adressent un courrier à la direction nationale relatant quelques difficultés liées à l’impartialité et à la neutralité des membres de la direction nationale qui sont chargés de renouveler la fédération du Parti en France. Ils (membres du bureau fédéral) dénoncent des anomalies suivantes : l’implantation de trois nouvelles sections sans leur participation pour préparer et organiser un congrès fédéral dans la précipitation en une semaine ! Le Règlement intérieur du Parti UFDG sur le point C, précise qu’il faut un délai d’un mois entre la Convocation au congrès et le Congrès proprement dit’’, argumente-t-il.

Pour exprimer leur mécontentement, plus d’une dizaine de membres du bureau fédéral décident de : suspendre toute participation à la fédération ; réaffirmer leur retrait à tout congrès à la date du 6 juillet 2019.

En un mot ou en mille, notre interlocuteur indique que ‘‘la direction nationale composée de Fodé Oussou FOFANA et  de Diouma veulent malgré cette crise,  imposer l’actuelle secrétaire fédérale, Hadiatou Djinkan Diallo, en violation des Statuts et du Règlement intérieur. Ce n’est pas un congrès transparent qui s’organise ce jour du samedi 6 juillet 2019 au 19 rue de Montigny 95100 Argenteuil, plutôt une nomination d’anciens membres du bureau fédéral qui ont brillé par l’échec dans les échéances électorales en France’’.

Selon lui, ‘‘cette fédération s’est caractérisée par des disfonctionnements majeurs. C’est pour cela, pendant l’élection présidentielle en 2015, l’UFDG-France n’a pas pu gagner en France bien que le parti a gagné un peu partout en Europe’’.

Une bombe lacrymogène jetée dans la foule

Aux dernières nouvelles, le congrès d’aujourd’hui a bel et bien eu lieu en présence policière. Et Djinkan a été reconduite à la tête de la fédération non sans heurts. Quelqu’un aurait jeté une bombe lacrymogène dans la foule.

Pour recouper ces informations, nous avons contacté Fodé Oussou qui dément : ‘‘Je viens de terminer le congrès avec la majorité des congressistes ; 14 sections sur 16.’’

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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