Souvent voisins, ou issus de la même communauté, ce problème, est celui qui oppose le plus souvent des communautés sœurs dans plusieurs localités à l’intérieur du pays. Des bagarres, souvent sanglantes en découlent.
Face à la presse, ce mercredi 14 août, le ministre de l’élevage, Roger Patrick Millimono, s’est exprimé sur le sujet, dans un complexe hôtelier de Conakry, tout en faisant connaitre les solutions mises en place pour remédier à ce problème.
Dans un premier temps, il a fait remarquer que : « Depuis la nuit des temps, il y a eu ces conflits. D’abord pour les gérer, le gouvernement, à travers le code de l’élevage, a disposé en la matière. Il y a des articles dans le code l’élevage qui indiquent les périodes de divagation et de cantonnement du bétail. Mais très souvent, chacune des parties, je ne dirais pas que c’est les agriculteurs qui ne respectent pas ou c’est les éleveurs. Par exemple, pendant les périodes de culture qui commencent du 15 juillet au 15 janvier, les éleveurs ont l’obligation pendant cette période de cantonner le bétail ».
Ensuite, il a informé que : « (…) J’ai demandé à ce qu’on dise au éleveurs pendant la période des labours, du 15 juillet au 15 janvier de l’année suivante, les troupeaux doivent être cantonnés. Les autorités locales ont l’obligation de faire respecter cela. Et nous, dans ce domaine, c’est ce que nous pouvons faire. Demander l’application et le respect par chacune des parties et par les autorités locales de ces dispositions. Au-delà, il y a les communautés traditionnelles que nous impliquons pour essayer de résoudre cela ».
« Nous avons de gros problèmes, je le reconnais. Les problèmes se situent à deux niveaux. Vous avez des problèmes entre agriculteurs et éleveurs guinéens, vous avez des problèmes entre agriculteurs guinéens et éleveurs étrangers. Ce qui complique un peu la donne, c’est qu’aujourd’hui vous avez des éleveurs guinéens qui élèvent les zébus que nous voulons faire partir de la Guinée. Ça c’est un problème », a-t-il regretté.
Avant d’annoncer : « Donc, nous sommes en train de travailler avec différents ministères impliqués, à savoir : les ministères de l’agriculture, de l’environnement, de l’administration de territoire. Nous avons demandé une rencontre avec ces différents départements, et je pense que nous trouverons des solutions idoines que nous allons même proposer à la prochaine conférence sous régionale sous l’égide la CEDEAO, afin que nous puissions trouver des solutions non seulement entre nous Guinéens, mais avec les pays voisins, dont les éleveurs viennent en Guinée et le plus souvent ne respectent pas nos textes en la matière ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com