Censure

Date des législatives / « C’est impossible techniquement, Kébé même sait que c’est impossible », dixit Cellou Dalein Diallo

La date du 28 décembre, prévue par le président de la CENI, a été l’un des sujets sur lesquels le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, s’est exprimé, ce lundi 28 septembre, lors de son intervention chez nos confrères de la radio Espace FM.

Par rapport à la date prévue, il a apprécié que pour « de vraies élections libres, transparentes, équitables et respectueuses des dispositions légales, non c’est impossible. Vous étiez là, lorsqu’il y a eu la retraite de Kindia ; la CENI a essayé d’élaborer un chronogramme non daté des élections.  Ils ont fait un travail, tout commissaires confondus, ils ont estimé qu’il fallait 235 jours, à partir du moment où l’Etat mettrait à leur disposition les moyens. Kébé sort et nous dit cela dans toute la presse. Il y a des délais opérationnels qui sont incompressibles. On a la pratique des élections, et par ailleurs, Il y a des délais légaux, c’est-à-dire fixés par le code électoral, qui est une loi organique. Ils ont essayé de tout faire pour dire 235 jours ».

Avant de déclarer que : « Lorsque le président a demandé à son gouvernement d’appuyer la CENI pour qu’elle organise les élections avant la fin de l’année, ils se sont retrouvés à la CENI, ils ont trouvé que c’est impossible. Tous les commissaires chargés des opérations se retrouvent le 2 mars, en respectant les délais légaux et les délais opérationnels. A partir de là, Kébé revient après une consultation en haut lieu, qu’il faut que les élections aient lieu dans les 100 prochains jours. C’est techniquement impossible. Parce qu’on ne peut pas normalement, une institution comme la CENI, violer la loi. »

Par ailleurs, il a analysé que : « Posons-nous la question, pourquoi cette précipitation ? Ces élections auraient dû avoir lieu l‘année dernière. Il suffisait simplement qu’on mette à la disposition de la CENI des moyens. On met les moyens seulement le 15 août. On ne peut pas organiser des élections équitables et justes dans ce délais-là. Pourquoi ce désordre ? L’assemblée ne siègera que le 4 avril. Donc on a le temps. La période du 1eroctobre au 31 décembre est prévue pour la révision des listes, c’est dans la loi, on ne veut pas le faire. Il faut qu’on fasse la révision en 25 jours, or c’est une révision exceptionnelle par son ampleur. Puisque les recommandations de la mission d’audit indiquent clairement qu’il faut que les 6 millions 400 mille électeurs reviennent sur le fichier ».

Enfin, il a signalé que : « Avant que la date même ne soit fixée au 28 décembre, on a participé à la mise en place des démembrements de la CENI, et nous avons participé pour l’installation des CARL. Nous n’avons pas pris la décision de boycotter les élections à ce stade, mais nous sommes en train d’accumuler, de recenser les faiblesses et les anomalies qui sont en train de se multiplier et puisqu’il y en a tous les jours, l’opposition politique se retrouvera pour prendre une décision. C’est impossible techniquement, Kébé même sait que c’est impossible, c’est parce que Alpha lui a dicté qu’il fallait que ce soit les 28 décembre. La réalité va prouver qu’on a raison, qu’on ne peut pas organiser les élections le 28 décembre. Je suis convaincu que Kébé même sait que c’est impossible, on va se rendre compte que c’est impossible. Si c’est le cas, on va modifier la date, et si on peut reprendre correctement les opérations, il n’y a pas de raison qu’on ne participe pas »

Une synthèse faite par Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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