Après la rentrée avortée du jeudi dernier, les élèves dans l’ensemble et principalement dans la commune de Matoto, ont repris les cours, ce lundi 7 octobre.
Bien que les salles de classes soient moins remplies, dans les écoles que nous avons sillonnées, au quartier Yimbaya, les encadreurs ont tous répondu présents, d’après les responsables qui nous y avons rencontrés.
Dans le plus grand lycée de la commune, Léopold Sédar Senghor, fort de 1.781 élèves, l’ambiance semble plutôt calme, avec quelques élèves dans les salles de classes, où nous les surprenons en train de copier l’emploi du temps.
Ici, Elhadj Amara Balato Keita, proviseur dudit établissement, en maitre des lieux, nous fait faire le tour, en nous faisant la situation, qu’il a expliqué en ces termes : « La réouverture est formidable ; depuis le 3 octobre, nos élèves et nos enseignants ont commencé à fréquenter massivement l’école. Les professeurs programmés ont commencé à venir en grand nombre. Cependant, l’affluence des éleves n’était pas ça. On n’avait qu’une soixantaine d’élèves par salle. Au jour d’aujourd’hui, comme vous l’avez vu, les classes étaient occupées par les élèves, avec les 23 enseignants programmés ce matin. Les élèves sont venus un peu nombreux, mais pas totalement. Vous savez, l’ouverture n’est pas facile, les parents ont leurs problèmes, et tant que les enfants ne sont pas mis dans des conditions d’apprentissage, difficilement ils se présentent. Parce que personne ne veut venir sans la tenue bleu et blanc recommandée. C’est lundi que les gens attendaient et le classes ont repris effectivement aujourd’hui. Avec l’échec, certains élèves ont encore la tête lourde et ne veulent pas venir, d’autres cherchent à transférer. Donc, il y a tous ces petits problèmes-là ». Il nous certifie la présence des 23 enseignants programmés, ainsi que 780 élèves en situation de classe.
Reconnaissant cependant, qu’il « y a beaucoup à faire, mais ils viendront », il a lancé un appel aux élèves et à leurs parents en ces termes : « Je demanderai aux élèves de faire bonne œuvre, de revenir à de bons sentiments, de revenir à l’école. Même les anciennes tenues, quand c’est lavé et bien repassé, qui peut s’en rendre compte ? J’invite les parents à mettre les élèves dans les conditions d’études ».
A l’école privée Jean Mermoz, l’une des plus en vue de la commune, dès que nous nous présentons devant la cour, nous sommes accueillis par le chuchotement indistinct des élèves qui ont déjà rempli les salles de classe.
Dans cette école, le proviseur, Monsieur Konaté, nous assure avec un large sourire que les cours ont bel et bien commencé.
Dans l’une des salles que nous avons visitées, Kourouma M’Vofin, élève en 12ème sciences mathématiques, a fait savoir que : « Il y a beaucoup de me camarades qui sont là, contrairement au jeudi dernier, la date qui a été fixée. Les cours ont bien repris chez nous ici. Je dirai à mes amis de revenir pour ne pas être en retard, parce qu’au fur et à mesure, nous serons en avance sur eux ».
A l’école primaire de Yimbaya-Tannerie, qui comporte 18 salles de classes, les élèves sont présents, bien que l’affluence n’est pas encore à son comble. Les enseignantes, elles, ont commencé à dispenser les cours.
Camara Alsény, directeur adjoint de l’école primaire Tannerie, nous a confié que : « La réouverture se passe bien. Tous les enseignants sont prêts et les élèves, on en trouve dans chaque salle, et nous attendons d’autres pour les cours du soir ».
Cependant, tout n’est pas encore rose, certains parents continuent à se plaindre de la cherté de la vie. C’est le cas de Fatoumata Camara, qui a fait savoir : « Mes enfants, au nombre de 4, n’ont pas été à l’école aujourd’hui, faute de fournitures scolaires. Tout est cher, actuellement ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com