La relation entre le Maroc et la France a toujours été stratégique. Il n’est pas beaucoup de domaines ou la France n’est pas le « premier partenaire » du Maroc. Politique, économique, stratégique, culturel, académique et humain…
Les relations suivies entre les deux ministres des Affaires étrangères en témoignent. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s’était ainsi rendu à Rabat le 8 juin pour y rencontrer son homologue marocain Nasser Bourita. L’occasion pour les deux hommes de préparer les prochaines rencontres de haut niveau entre les deux pays et d’évoquer des problématiques régionales comme le dossier libyen.
L’agenda soudain surchargé de Jean-Yves Le Drian
Or ce qui s’est passé récemment à New York témoigne d’une incompréhension latente. En effet, la rencontre entre les Ministres des Affaires étrangères marocain et français a toujours été de coutume, en marge du grand rendez-vous multilatéral qu’est l’Assemblée Générale de l’ONU. C’est l’occasion pour les deux ministres de procéder à un tour d’horizon et à une coordination sur les grandes questions de l’agenda international.
Toutefois, les observateurs de la vie diplomatique ont observé, voire même ont été surpris, que Jean-Yves Le Drian ait eu un entretien bilatéral avec le Ministre des affaires étrangères algérien, Sabri Boukaddoum, alors qu’il n’a pas, semble-t-il, « trouvé le temps » pour rencontrer son homologue marocain, qui l’avait pourtant proposé comme d’habitude.
Le pourquoi du comment restera un mystère. Mais la conséquence est la même : une interrogation sur la qualité et la fluidité de la « relation d’exception » entre Rabat et Paris.
Dans le silence général, l’on ne peut que guetter les développements à venir.
Avec Le Monde Afrique