Le 24 octobre dernier à Sotchi (Russie), en marge du sommet Russie/Afrique, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Yero Baldé, a participé à un panel dont le thème était : « Biosécurité : projets en cours et opportunités. »
Dans son speech, le ministre Baldé a mis en exergue les grandes lignes de la coopération Guinée/Russie dans la lutte contre les maladies infectieuses, transmissibles, notamment lors de la maladie à virus Ebola.
Cette maladie qui, à ses dires, ‘‘a mis à nu les défaillances de notre système de santé : manque d’infrastructures adéquates notamment laboratoires de qualité ; pas de Biobank pour la préservation et la sécurisation des échantillons ; nombre insuffisant de chercheurs et praticiens de haut niveau’’.
Avec la Russie et d’autres partenaires qui ont contribué à vaincre Ebola dans notre pays, ‘‘aujourd’hui, mentionne le ministre, la Guinée est assez bien équipée pour faire face aux maladies infectieuses comme Ebola, la Rougeole, Lassa, etc. Des chercheurs de haut niveau ont été formés et l’IRBAG (Institut de Recherche en Biologie Appliquée de Guinée, ex-Pastoria) à Kindia est l’exemple parfait de cette coopération entre les deux pays et où un centre russo-guinéen de recherche en épidémiologie et microbiologie et soins médicaux (crems) a été construit et équipé de laboratoires de haute qualité (P3). 2 laboratoires mobiles de recherche ont été fournis’’.
En plus, ‘‘la Guinée dispose également d’une Biobank installée au laboratoire intermédiaire de l’institut Pasteur à l’université Gamal (principale université de Conakry, NDLR)’’, ajoute le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Cependant, ‘‘l’absence de textes légaux et d’institutions appropriées ont été un handicap. Fait-il remarquer avant d’expliquer. C’est pourquoi l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire a été mise en place en 2016 pour faire face aux questions de biosécurité et de biosûreté. Un projet de loi est en cours de préparation pour faire face aux enjeux liés à la biosécurité et biosûreté qui est devenu un sujet de préoccupation à l’échelle mondiale’’.
En attendant, ‘‘la Guinée a signé en Mai 2019 au Nigeria, le Projet de règlement portant sur la prévention des risques biotechnologiques en Afrique de l’Ouest’’, rappelle-t-il avant d’indiquer par ailleurs que ‘‘la collaboration entre chercheurs guinéens et russes s’est soldée par une publication conjointe d’un important article dans la revue scientifique Américaine ResearchGate en septembre dernier. Elle a porté sur l’identification du virus Bombali en région forestière, une autre variante d’ebola’’.
Ibrahima S. Traoré envoyé spécial de guinee7.com à Sotchi en Russie