Le ministre du Tourisme, de l’Hôtellerie et de l’Artisanat, Thierno Ousmane Diallo, a répondu, lundi dernier, lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée à Conakry, a une question concernant la piraterie dont est sujet le tissu guinéen sur son propre marché.
Il a déclaré que : « Si vous voyez que nous avons fait le Centre artisanal à Kindia, c’est pour encourager les femmes de Kindia, parce qu’elles font bien, à l’image de celle de Mali, de Kankan… Mais faut bien commencer quelque part. Donc, nous avons fait une action avec nos structures techniques ; c’est pour passer dans les marchés, identifier les commerçants qui inondent le marché de tissus mal façons (…) Il n’y a pas que les Chinois, contrairement à ce que vous dites, ce sont nos frères Guinéens, qui amènent le modèle et qui font faire ces tissus. Quand tu viens chez le Chinois : « Petit prix, petit travail » ; il fait ce que tu lui demandes de faire. On a eu des problèmes même avec les tailleurs de Koloma, qui font les petits modèles de voile. Il y a un commerçant qui est parti importer un conteneur, donc les autres ne pouvaient plus travailler. Nous avons posé le problème en conseil des ministres et le président est informé. Mais vous savez, on a signé des conventions, on ne peut pas se lever du jour au lendemain pour bloquer. Mais le gouvernement est en train de faire un effort surhumain, pour arrêter cette piraterie. Mais c’est une affaire de nous tous. Vous aussi n’achetez pas le tissu chinois ! C’est une action collégiale, ce n’est pas qu’une seule personne. Il y a tellement de complicités. Nous avons entamé un travail très sérieux avec le ministère du Commerce, pour dire qu’il faut qu’on labélise la production guinéenne, qu’on dépose le label de marque déposée, et qu’on protège, à partir de ce moment, on assure la production intégrale. Vous allez tout de suite à mon bureau, je vous montre des pagnes faits par des Chinois et qui concurrencent déloyalement leur tissu. Mais par contre ce que nous sommes en train de faire, c’est faire la promotion du tissu local. Ça, vous l’avez remarqué, j’étais très heureux et ça on l’a fait sciemment, de montrer le président de la République avec la tenue en textile local. C’est très très important, il faut qu’on encourage cela et que tout le monde suive cela. Comme l’exemple vient d’en haut, tout le monde va suivre, pour faire en sorte qu’on valorise. Mais on a signé des conventions, c’est petit à petit qu’on règle, ce n’est pas du jour au lendemain… »
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com