Avant jeudi 12 décembre dernier, peu de gens –y compris les sondages-, pariaient sur la victoire par KO de Boris Johnson en Grande Bretagne. Le lendemain, c’est avec surprise le monde a appris que le chef des Conservateurs a fait le plus beau score du parti depuis la troisième victoire de Margareth Thatcher en 1987. Une victoire haut la main qui lui donne la voie libre au Brexit. Au grand dam de la rue qui faisait jusque-là croire que les Britanniques s’étaient trompés en votant pour la sortie de l’Union européenne, le 23 juin 2016. Comme quoi, il ne faut jamais se fier au jacassement de la rue pour donner une sentence définitive…
A mille lieues de là, la Guinée. Pays tropical où la météo politique est souvent très agitée. Ici, le président, pour, soutient-t-il, moderniser les instruments de l’Etat et donner une légitimité à la constitution, propose une nouvelle par référendum. Son opposition y voit une démarche malsaine pour se taper un mandat supplémentaire. Et s’oppose au nom du peuple au référendum en organisant le plus souvent des caravanes, pardon des marches qui, de plus en plus, prennent des allures festives.
‘‘Le peuple, c’est nous ; il est contre le référendum’’, assène-t-on. Autrement dit, le peuple ne veut pas que son avis soit pris en compte ! Quelle incohérence !
De toute façon, l’exemple de la Grande Bretagne cité haut, montre que la rue n’a toujours pas raison. Et la manière la plus démocratique de donner raison à un camp est de passer par les urnes. Parce que la Vérité en deçà des urnes, pourrait bien être une erreur au-delà.