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Censure

Enseignants à la barre/ L’USTG met la pression sur la justice en annonçant une grève si les prévenus ne sont pas relaxés

Ayant pris part à l’audience des membres du SLECG (Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée), au tribunal de première instance de Mafanco, ce vendredi, Abdoulaye Sow de l’Union Syndicale des Travailleurs Guinée, maison mère du SLECG, a annoncé un débrayage dans l’ensemble des composantes de sa centrale syndicale, si toute fois les prévenus ne sont pas libérés le mardi 21 janvier prochain.

Visiblement remonté, le camarade Sow a déclaré :  » j’ai aujourd’hui honte pour mon pays, parce qu’on est en train d’humilier la justice… la revendication des enseignants c’est uniquement l’amélioration de leurs conditions de vie, ce ne sont pas des politiciens… donc chaque citoyen devrait prendre conscience de l’injustice qui est en train de s’opérer vis à vis des enseignants, on est outré et choqué. »

« A cet effet, poursuit-il, en ma qualité de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée, je demande à toutes les composantes de l’USTG de se mobiliser pour qu’à partir du mardi 21 janvier on fasse une déclaration. Tout le monde serait en grève à cause des enseignants ».

‘‘Nous n’acceptons pas que des enseignants soient en prison à plus forte raison des syndicalistes », a-t-il ajouté.

A rappeler que le procès contre les enseignants membres du SLECG s’est poursuivi au tribunal de première instance de Mafanco, ce vendredi, avec la phase des réquisitions et plaidoiries.

À cette occasion, le ministère public a sollicité auprès du tribunal une peine de huit mois d’emprisonnement et une amende de 500.000 FG contre sept des prévenus. Pour les trois autres, le chef de la poursuite a demandé la relaxe pure et simple.

Au terme de ces réquisitions, qui ont été suivies des plaidoiries des avocats de la défense, le dossier a une nouvelle fois été renvoyée au mardi 21 janvier prochain pour le délibéré.

Inculpés pour menaces, injures publiques, coups et blessures volontaires et violences, les compagnons d’Aboubacar Soumah, ont suite à ce renvoi, été retournés à la maison centrale où ils ont déjà passé une semaine.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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