C’est pour exprimer leur inquiétude face aux violences dont sont l’objet les journalistes dans le pays par ces temps de crise, que les responsables du syndicat de la presse privée de Guinée (SPPG) ont animé à la maison de la presse de Conakry, une conférence ce lundi 27 janvier.
De prime abord, Siddy Diallo, secrétaire général dudit syndicat a planté le décor : ‘‘Les violations que nous connaissons actuellement contre les journalistes sur le terrain, le syndicat de la presse privée ne peut pas rester silencieux. Il faudrait quand même que le syndicat se fasse entendre et que nous donnions aussi des pistes de solutions.’’
Il a demandé ‘‘aux journalistes eux-mêmes d’être beaucoup prudents sur le terrain. La première sécurité d’une personne commence par soi-même. Surtout demander aux patrons de presse et aux associations de presse, de créer des conditions qui peuvent assurer la sécurité du journaliste. Par exemple de créer ce qu’on appelle des dortoirs au sein des locaux des médias. Un journaliste qui a une émission pendant la nuit, jusqu’à 23h ou 0h, ou bien un journaliste qui doit se lever tôt pour faire son émission, surtout que ces journalistes pour la plupart sont logés dans les zones à risque. Pour que le journaliste qui a une émission à 5h, vienne passer la nuit là-bas, et le lendemain, il fait bien son travail, avant de rentrer chez lui. Aussi demander à ces mêmes associations de presse, que les journalistes soient munis des gilets, parce que ce qui est grave sur le terrain, j’ai même entendu que pour beaucoup de médias, ce sont les journalistes eux-mêmes qui sont obligés de se chercher des gilets… en cette période de crise c’est une obligation’’.
‘‘En troisième position, nous allons interpeller les autorités compétentes, notamment le ministère de la Sécurité. Il faudrait quand même qu’il nous aide de ce côté pour faire la différence entre un journaliste et un manifestant. Malheureusement ce que nous constatons sur le terrain, dès qu’il y a un mouvement, on vient on ramasse tout le monde. Il y a des services de sécurité, ils voient bien un journaliste qui a son badge, qui même détient des dictaphones et autres, qui prouvent qu’on à faire à un journaliste, mais malheureusement on pend l’intéressé on le fout en prison comme ça été le cas de Kankan’’, a-t ‘il exhorté plus loin.
Avant de projeter : ‘‘C’est pourquoi le syndicat de la presse privée dans les prochains jours, va rencontrer les autorités compétentes pour les interpeller ; que ce soit le ministre Albert Damantang, que ce soit le Gal Bafoué et autres, il faudrait que ces hommes sur le terrain puissent faire la différence entre un journaliste et un manifestant.’’
Après ce sujet, ledit syndicat par la voix de son secrétaire général a lancé deux plaidoyers : ‘‘l’un, pour interpeller les associations de presse à choisir des représentants dans le nouveau bureau de la Haute autorité de la communication (HAC) pour être des commissaires qui peuvent réellement défendre l’intérêt de la corporation. Le deuxième point c’est pour que le syndicat de la presse privée à l’image des autres associations professionnelles puisse envoyer un représentant au sein de l’autorité de la communication.’’
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com