Rappel. Cheick Taliby Sylla, le ministre de l’Energie a, le 14 février dernier, à la prise de fonction du nouveau directeur général de Electricité de Guinée (EDG), annoncé que « notre pays est devenu le quatrième exportateur d’énergie au niveau de la CEDEAO, après le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Ghana… Nous étions tout dernièrement à Abidjan à une réunion des ministres de l’Energie, ça été un grand plaisir pour nous que notre pays soit reconnu exportateur d’Energie ». Un mensonge d’Etat dénoncé par la presse. Au lieu de reconnaitre la forfaiture et s’amender, le ministre, à travers son service de communication s’est fendu d’un communiqué qui l’embourbe davantage. Lire ci-dessous le communiqué.
Le Ministre guinéen de l’Energie, Dr Taliby Sylla, lors de la prise de fonction du nouveau Directeur général de l’EDG, le 02 février dernier, a fait une révélation sur l’innovation de la République de Guinée en termes d’électrification. Dans sa déclaration, le ministre a fait cas des mérites qui reviennent à la Guinée conformément aux travaux en cours et déjà réalisés dans le secteur énergétique.
Après cette déclaration, certainement mal comprise, il y a lieu d’apporter un éclaircissement. Pour rappel, c’était au cours d’une conférence des Ministres de l’Energie de la zone CEDEAO à Abidjan, que les ministres participants ont fait une déclaration officielle sur les avancées de la Guinée dans le domaine électrique. Ils ont dit ceci : « la République de Guinée, vient en quatrième position en termes d’exportation électrique dans la zone CEDEAO ».
A ce niveau, on peut aisément comprendre que cette déclaration ne vient pas du Ministre en personne, mais plutôt des ministres en charge des questions d’énergie de la sous-région.
Les Ministres de la zone CEDEAO se sont-ils trompés en parlant de la sorte sur cette innovation en Guinée ? La réponse est NON. Pourquoi ? Nous avons assez de barrages hydroélectriques en construction tels que : Souapiti dont les travaux sont bien avancés, Amaria, Fomi, Koukoutamba, etc. En plus de ces barrages, il y a Kaléta, Garafiri et les centrales thermiques, qui fonctionnent aussi malgré quelques difficultés. Tout ceci pourrait être à l’origine de cette déclaration.
Néanmoins, une chose est certaine, à l’horizon 2025, toutes les villes y compris les CRD de Guinée, les 98% du territoire national, seront électrifiés quand les projets de construction des barrages hydroélectriques en cours d’exécution seront achevés. Avec la réussite de tous ces projets, la République de Guinée sera effectivement le 4ème pays exportateur du courant électrique en Afrique.
L’histoire de la République Guinée est connue de tous. Mieux, nulle part au monde, on ne peut résoudre une tâche aussi épineuse et sensible comme celle de l’énergie en un clin d’œil. Mais, l’espoir est permis et la confiance doit y être forcément après tous ces efforts fournis dans le secteur de l’énergie par le régime actuel. Une chose est sûre, à la fin des travaux amorcés, les délestages actuels seront un lointain souvenir.
La commission de la CEDEAO avec le West African Power Pul (le système 6 d’échange d’énergie de la CEDEAO) a créé un marché sous régional d’importation et d’exportation. Les pays exportateurs d’énergie de l’espace CEDEAO sont le Nigéria, la Côte d’Ivoire et le Ghana. La Guinée, après la signature des contrats d’achat d’énergie avec la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et bientôt le Mali, deviendra le quatrième exportateur d’énergie de la sous-région. Pendant la saison pluvieuse, les barrages hydroélectriques de la Guinée produiront un excédent d’énergie qui sera vendu à d’autres pays.
Transmis par la Cellule de Communication du ministère de l’Énergie
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