Pancartes à la main et slogans à la bouche, une trentaines de travailleurs de la Société guinéenne de palmiers à huile et d’Hévéas (SOGUIPAH) ont exigé le paiement de leurs salaires (janvier et février) en face du siège de ladite société à Mafanco, sur la corniche Sud de Conakry.
D’après monsieur Karamoko Konaté, l’un des travailleurs « Ça fait presqu’une semaine que nous réclamons nos droits. La direction reste sourde face à nos revendications ».
Chef de la division transit
à l’import SOGUIPAH, M. Sanoh a expliqué : « Nous ne voulons rien, nous voulons
juste que les salaires soient payés à temps et de façon régulière. Ce sont nos
salaires qui nous intéressent. On les a coincés, ils ont payé un mois, le mois
de décembre. »
Avant d’indiquer que depuis le début de cette grogne, «il n’y
a pas eu de démarches. Seulement, le département de l’agriculture est venu ici,
ils ont convoqué une commission qui est partie là-bas pour négocier. Mais
c’était avec la direction. Je ne sais pas ce qu’ils ont arrêtés là-bas. Mais
ils ont dit qu’à partir du lundi, ils vont convoquer les syndicalistes plus la
direction générale».
En plus de cette histoire de salaire en retard, Camara
N’Faly, administrateur à la SOGUIPAH, dénonce : « ça ne va pas du tout au sein
de la société (…) Le directeur a mauvais style de management. Il n’arrive pas
à assurer sa responsabilité. Quand il a été nommé par monsieur le président de
la république, c’était pour amener de meilleurs résultats pour que l’entreprise
prospère. Mais nous avons de sérieux problèmes. Il y a des licenciements
abusifs et des problèmes à tous les niveaux. Consciencieusement, SOGUIPAH est
malade par sa gestion à tous les niveaux.»
«Nous lançons un appel aux autorités pour qu’ils prennent
conscience de notre situation, de ce que nous vivons actuellement au sein de la
SOGUIPAH», a-t-il ajouté.
Pour Baldé Fatoumata Binta, « aujourd’hui, il n’y a pas de
guerre, il n’y a pas d’insultes, c’est notre droit que nous réclamons ».
Avant d’ajouter : « Il ne font
qu’intimider nos collègues qui sont à Diécké (zone de production, NDLR).
Aujourd’hui, il n’y a pas eu de travail à Diécké, que tous les travailleurs
sont convoqués pour aller à Yomou pour faire une manifestation de soutien à la
direction générale.»
Enfin, «Nous ne sommes pas contre la direction générale, nous
revendiquons notre droit ; celui de nous payer notre salaire».
Abdou
Lory Sylla pour Guinee7.com