Face à la presse ce vendredi, dans un complexe hôtelier de Conakry, la coordination de la mission internationale des observateurs de la société civile africaine (COMISCA), a annoncé sa présence pour l’observation du double scrutin en Guinée.
En Guinée depuis le 28 février dernier, cette commission coordonnée par six experts, a pris contacts d’après son président, avec des autorités électorales ainsi que les autorités administratives, les partis politiques, les partenaires du processus et la société civile.
Ayant une expertise électorale, ses membres viennent de plusieurs pays, notamment, le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la Cote d’Ivoire. Pour ces élections, la coordination en collaboration avec la société civile guinéenne va déployer des observateurs dans tout le pays.
Selon SaÏdou Compaoré, président et chef de la mission, l’objectif de leur mission s’inscrit dans le cadre de la promotion des élections libres, transparentes et démocratiques en Afrique. « Si les conditions nécessaires sont réunies pour la bonne conduite des élections qui permettront au peuple de Guinée dans son ensemble, d’exprimer sa volonté et son choix, vérifier si l’organisation des élections en Guinée est en conformité avec les normes établies dans les principes de la déclaration de Bamako pour la gestion et la supervision des élections dans les pays francophones », a-t-il expliqué.
Par rapport au double scrutin, le chef de mission a rappelé aux uns et aux autres que le vote est un droit sacré: « Ainsi, les conditions d’exercice de ce droit doivent être exemplaires et revêtir les qualités de transparence, de neutralité et d’objectivité (…) le dimanche 22 mars, les Guinéennes et Guinéens se lèveront comme un seul homme pour exercer ce droit dans la quiétude et la paix, en dépit des appels à la révolte et l’instrumentalisation des citoyens. N’oublions pas qu’il y a des champions de la division à qui profite cet état de chose. Il est de l’intérêt du peuple de Guinée à faire toujours preuve de maturité afin de ne se laisser aller à la diversion politique qui ne profite qu’à ces instigateurs qui s’érigent en maitres dédiés donneurs de leçon au continent africain… », a-t-il affirmé.
Il a enfin exhorté le gouvernement guinéen et le chef de l’Etat, de s’impliquer dans la recherche du consensus par un dialogue inclusif pour que le pays retrouve sa stabilité politique et sociale.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com