Depuis l’apparition de la pandémie du COVID-19 en république de Guinée, plusieurs citoyens qui se sont faits prélever, manifestent du jour au lendemain, leur frustration quant au retard des résultats de leurs tests. Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce samedi au siège de l’ANSS, le directeur national des laboratoires a expliqué en long et en large cette situation qui, selon lui, est de nos jours un sujet populaire en Guinée.
À l’entame, Mamadou Saliou Bah a d’abord rappelé que le processus qui permet à un patient de connaître son statut après prélèvement, se résume comme suit : « le remplissage d’une fiche de renseignement, suivi du prélèvement de l’échantillon, l’envoi de l’échantillon au laboratoire, la réalisation du test au laboratoire qui prend 9 heures de temps, la transmission des résultats à la surveillance, le rendu des résultats des patients par la commission surveillance ou prise en charge ».
Comment expliquer donc les retards si le processus est connu d’avance ?
« On a eu des soucis un moment avec le remplissage des fiches. Dans l’urgence, des numéros de téléphone ont été mal saisis, ce qui faisait qu’on ne pouvait pas joindre la personne pour lui rendre son résultat ou alors que le numéro de téléphone est incomplet ou faux… »
Depuis l’ANSS a changé sa manière de faire. « Depuis, poursuit-il, nous avons changé de méthode, en utilisant cette fois-ci des tablettes pour les enregistrements, où il y a un système pour revoir plusieurs fois avant de continuer. Et ces tablettes sont reliées au laboratoire qui analyse, selon le logiciel de gestion du ministère de la santé, le DHIS2 qui permet de faire une connexion entre le résultat et le patient ».
Après avoir souligné la délocalisation des sites de prélèvement, dont la seule ville de Conakry en regorge désormais 10, Mamadou Saliou Bah fait le point sur l’aspect mobilité. « Nous avons aussi deux équipes mobiles qu’on a recrutées selon les axes (…). Depuis hier (Vendredi, 24 avril), des assistants sociaux ont été recrutés pour gérer le flux de rendu des résultats. Ils sont formés à recevoir les patients, faciliter leurs enregistrements et au retour des résultats, ils peuvent les rendre aux cas qui ont été prélevés sur les sites et organiser surtout le transport des cas positifs vers les centres de traitement. Des ambulances ont été mises à disposition qui vont faire le relais entre les sites de prélèvement et les centres d’hébergement ».
Pour terminer, le directeur national des laboratoires à conseiller que « la population doit savoir, que pour qu’on dise que tel échantillon avec tel résultat appartient à telle personne, il faudrait qu’on soit bien identifié. Donc nous demandons que les personnes donnent les informations correctes les concernant ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com