Le 9 septembre dernier, s’est déroulé le forum économique Guinée/Maroc. Des centaines d’entreprises privées et publiques y ont pris part. C’est le cas de l’ONHYM (Office National des Hydrocarbures et des Mines) du Maroc. Sa directrice, Mme Amina Benkhadra a accepté, après le forum, un entretien à bêtons rompu avec nous.
Guinee7.com: Mme Benkhadra, vous avez participé au forum Guinée-Maroc, quels commentaires en faites-vous ?
Amina Benkhadra : Je suis très impressionnée d’abord par l’importance qu’a revêtue ce forum. Par la qualité et le nombre de représentants des deux pays présents. Que ce soit les représentants du gouvernement, les ministres, les hauts fonctionnaires de l’Etat des deux pays mais également les operateurs privés dans différents secteurs (agriculture, industrie, tourisme surtout l’énergie et les mines). On a constaté des salles pleines (au cours des ateliers sectoriels, NDLR), des intérêts partagés de travailler ensemble dans le cadre de la coopération exaltante de Sa Majesté entre le Maroc et les pays frères africains dont la Guinée. Et surtout dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, l’eau et les mines ou il y a véritablement des capacités à développer des projets dans l’intérêt des deux pays.
Des projets de coopération gagnant-gagnant. Tout le monde sait que la Guinée est un pays qui a des potentiels considérables de richesses en matières premières, en eau, c’est le château d’eau de l’Afrique occidentale. Il ya donc des opportunités extraordinaires à prendre. Le Maroc a également des expériences vécues dans le domaine de l’énergie, de l’eau qu’il peut partager avec ses amis et frères de Guinée. Je crois que dans ce cadre là, nous pouvons trouver aussi bien pour le public que pour le privé des programmes et tracer des feuilles de routes. Par exemple, monsieur le ministre guinéen de l’énergie et de l’hydraulique est très intéressé par le développement des barrages en Guinée. Le Maroc a une politique de barrage depuis l’indépendance, depuis les années 50. Et nous avons sans doute des barrages, le savoir, les bureaux d’études. En considérant donc nos deux attentes, les operateurs marocains sont là, Ils peuvent travailler dans la politique des barrages, de l’électrification rurale dans le cadre des programmes conjoints. Je pense que les entreprises de nos deux pays ont aujourd’hui un magma de secteurs et de projets pour œuvrer ensemble.
Et en ce qui concerne particulièrement l’ONHYM ?
Dans le domaine minier, il ya un accord avec la SOGUIPAMI (Société Guinéenne du Patrimoine Minier) et l’ONHYM pour l’accompagner sur un certain nombre de questions liées à la formation des cadres, le transfert de compétences, l’expertise dans des domaines somptueux de la recherche avec des sociétés minières. Nous avons déjà initié des missions sur le terrain et nous avons des réunions de comités de suivi de cette convention (une réunion de ce comité s’est faite le 10 à Rabat, NDLR). Nous allons apporter un soutien à nos amis du Ministère, de la SOGUIPAMI, sur l’évaluation du plan de formation et des besoins en formation. Nous allons également travailler sur le problème du cadastre minier, et du patrimoine minier pour la Guinée. Donc nous avons un plan d’actions et une mission sur le terrain avec l’espoir également de prendre des permis et pouvoir travailler dessus.
Interview réalisée à Casablanca par Ibrahima S. Traoré