Le tiraillement autour du remplacement de feu Me Salif Kébé par Mamadi lll Kaba à la commission électorale nationale indépendante (CENI) a été l’une des questions posées à Lansana Kouyaté, président du parti PEDN, lors de son passage chez nos confrères de la radio Espace Fm.
Selon lui, « La loi devrait être toujours notre recours. C’est un décret je crois du mois de mai 2020 qui a désigné comme commissaire à la CENI, en remplacement de feu Salif Kébé, monsieur Mamadi lll. C’est un décret présidentiel. Ce décret n’est pas légal. Je voudrais rappeler que l’article, si j’ai bonne souvenance de la loi 044 du mois de juillet 2018 portant sur la CENI, dit qu’en cas de vacance consécutive à un décès, il est procédé au remplacement dans les mêmes conditions que celle de la désignation du défunt pour le reste du mandat en cours. En clair, Kébé, paix à son âme, est venu du barreau de Guinée, il ne fait aucun doute que son remplacement doit venir du barreau de Guinée », a tranché l’ancien premier ministre.
« Je le dis aussi, je crois que la cour suprême a été saisie et a fait un arrêt, je crois que c’était au mois de mai et cet arrêt dit à peu près la même chose. Que c’est le barreau qui doit designer. Donc quand on ne veut pas d’une loi, ne la prenons pas. Mais quand elle est prise avec mures réflexions, il ne faut pas revenir là-dessus. Ça c’est ma position. Je le dis en âme et conscience sans appeler les uns et les autres à prendre des gourdins, ce n’est pas mon style. Je veux dire là, que tant que la primauté n’est pas donnée aux lois en Guinée, ou dans n’importe quel pays, le pays ne marche pas», a-t-il rappelé.
Par ailleurs, « Si la cour suprême est respectueuse, elle-même de la loi, je crois qu’elle avait été déjà saisie et elle a pris un arrêt le 4 mai comme je l’ai dit, et elle avait déjà communiqué que Kébé était issu des rangs de la société civile, en l’occurrence, le barreau de Guinée, donc je ne vois pas comment ils vont se démarquer de cet arrêt pour un nouvel. Mais tout est possible en Guinée. On dit que tout est possible parce que justement les gens n’accordent pas l’importance qu’il faut aux lois ».
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com