Chez nos confrères de la radio Espace Fm ce jeudi, Sékou Koundouno, chargé de la stratégie et de la planification au sein du front national de la défense de la constitution (FNDC) a annoncé la reprise des manifestations de rue à Conakry, dès après le mois de ramadan.
A la question de savoir si le FNDC a pris de l’eau comme certains le disent dans l’opinion, Sékou Koundouno a martelé que ce n’est pas le cas. « Erreur, erreur, le FNDC est sortie victorieux du putsch constitutionnel du 22 mars 2020, aux yeux de la communauté internationale. Vous avez vu les différents communiqués de l’union européenne, de la France, de la CEDEAO et de l’Allemagne, qui ont décrié le caractère exclusif, non transparent du fichier, y compris le caractère même de non reconnaissance de ces élections. Je ne rentre pas dans tous ces détails » a-t-il dit avec confiance.
Malgré le prolongement de l’Etat de siège sanitaire imposé par le gouvernement, et l’accroissement sans cesse du nombre de cas positifs de covid-19 : « le FNDC reste debout, dixit Sékou Koundouno, et je vous annonce, poursuit-il, que dès après la fête de ramadan, nos manifestations de rue vont reprendre (…) il est bien que vous évoquez cette crise sanitaire. Il vous conviendra que depuis le 25 mars 2020, le FNDC a suspendu toute activité pour accorder de l’intérêt à la santé de la population guinéenne. Mais depuis cette période, le gouvernement guinéen continue des arrestations, des kidnappings, des séquestrations, des intimidations par-ci et par là (…) Vous voulez qu’on se remette au seigneur ? nous ne sommes ni le fils de la bible ni du saint coran. A un moment donné, nous userons de tous les moyens légaux reconnus par nos textes internes, les traités et conventions afin de se faire entendre. Le comité de pilotage du FNDC a été saisi ce weekend dpar la base pour la reprise des manifestations, dès après le ramadan. Ce qu’il faudrait savoir, est que le FNDC est plus que jamais déterminé, tient à respecter l’ordre constitutionnel. Et je tiens à vous préciser que nous ne reconnaissons pas le document issu de ce coup d’Etat constitutionnel. Nous ne reconnaissons pas le bureau politique du RPG arc-en-ciel installé au niveau de l’hémicycle… » a-t-il fait remarquer.
En ce qui concerne les mesures de sécurité requis pour les manifestations: « les bavettes ou les masques auront deux rôles; se protéger contre la COVID-19, mais aussi contre la fumée de gaz lacrymogène. »
Enfin sur la question de ce qu’ils (membres du FNDC) comptent faire en cas de refus, Koundouno évoque la »loi ». « Les demandes seront formulées, déposées aux ayants droit conformément à la constitution guinéenne et les autorités sont censées accepter, au cas contraire, nous userons de l’article 21 alinéa 4 de la constitution… qui dit que nous avons l’obligation régalienne de résister face à l’oppression. »
Une synthèse faite par Abdou Lory Sylla pour guinee7.com