Ce mardi 16 juin, une lettre qui aurait été signée par la présidente de l’Union Interparlementaire et adressée à Abdourahamane Sano (Coordinateur du FNDC, Ndlr), niant toute invitation adressée au Président de l’Assemblée nationale, à prendre part à la cinquième Conférence mondiale des Présidents de parlement, a été relayée par plusieurs médias locaux. Il n’en fut pas plus pour que le président de l’Assemblée himself écrive à la présidente de l’association internationale des parlementaires pour solliciter : “des dispositions pratiques et diligentes (…), pour faire toute la lumière sur cet imbroglio”.
De la fébrilité évidente, de l’amateurisme ambiant, du guinéo-guinéen authentique. Sinon l’honorable Damaro dont l’institution est membre de l’UIP contrairement au machin de Sano qui n’est lié qu’aux partis politiques et à leurs succursales d’ONG dites de défense des droits de l’homme, doit-il officiellement réagir à une lettre non officielle qui ne lui est point adressée, qui de surcroit est retrouvée sur Internet ?
Sur son site officiel, le nom de la Guinée est encore affiché parmi les 179 parlements qui composent l’UIP. Et comme il n’y a de parlement en Guinée que celui dirigé par Damaro, qui donc paie sa cotisation –on imagine-, il n’y a donc pas à se trémousser suite à une lettre (même authentique) adressée à Sano qui dirige une structure qui prône la paix, et fait la guerre. Qui défend une constitution et interdit aux citoyens de voter au nom de la démocratie…
N’était-il pas plus pertinent et responsable d’attendre, le moment venu, que le protocole lié à l’invitation du président de l’Assemblée ne soit pas enclenchée ou acceptée par l’institution interparlementaire pour demander des comptes en tant que membre qui, jusque-là n’a pas reçu de notification officielle de sanction?
Mais la fébrilité a pris le dessus sur la sérénité qui doit cependant caractériser le président d’un parlement. Une erreur infantile? C’est tout comme.
Par Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com