C’est par le thème «La plume guinéenne au féminin » que Mohamed Salif Keita alias Senghor, a relancé l’émission « Papier Plume Parole » à la télé nationale, dans la soirée du vendredi 19 juin.
Sur le plateau de cette émission vieille de 34 ans, l’animateur a permis à 5 écrivaines guinéennes à savoir : Aïssata Doumbouya, Tissou Touré, Halimatou Bah, Fatoumata Sanoh et Juliana Diallo, de présenter leurs ouvrages.
Pour l’animateur, Mohamed Salif Keita, journaliste écrivain, « C’est un grand jour pour moi, puisque je relance mon émission Papier Plume Parole qui a 34 ans d’existence. Et qui pendant un an, n’est pas passé sur les chaines de télévision. Le public m’a écrit, ils sont presque 1 million de personnes à m’écrire sur mes comptes me demandant de reprendre l’émission ».
Et pour cette fois, il ne compte pas lâcher ses téléspectateurs. « Moi j’ai la volonté de faire cette émission maintenant une fois tous les mois. Donc elle a été relancée officiellement aujourd’hui. L’histoire va continuer. C’est un bébé que j’ai mis au monde depuis le 17 décembre 1984», a-t-il rappelé.
Pour avoir mis des femmes au cœur de cette émission de relance, M. Keita l’explique par le fait qu’il faut aider les femmes à briser leur timidité en arrivant dans le cercle littéraire. « J’ai commencé ma soirée thématique avec des femmes. C’est-à-dire la plume guinéenne au féminin, c’était le thème de l’émission. J’ai eu des auteures de qualité qui sont venues présenter leurs ouvrages. C’est un constat. Puisque je connais bien la littérature guinéenne d’expression française. J’ai écrit un livre, qui est même au programme des écoles de Guinée. J’ai constaté que beaucoup de femmes écrivent aujourd’hui contrairement aux années précédentes, elles n’étaient pas légion. Il fallait faire la publicité de leurs livres. Il y a une certaine timidité chez la femme qui se lance dans la littérature. Mais ça été prouvé sur le plateau ici, qu’elles sont de très très grandes qualités. C’est après analyse que je me suis dit qu’il fallait commencer avec des dames. C’est captivant », nous a-t-il enfin confié.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com