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Censure

Traite des êtres humains : le CNTPPA donne des statistiques alarmantes

À l’occasion de la célébration en différé de la « journée internationale de la dignité des victimes des traites des êtres Humains » ce vendredi, le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques Assimilées(CNTPPA) a aminé une conférence de presse à Conakry. Une opportunité mise à profit, par les membres dudit comité pour donner les dernières statistiques concernant la Guinée dans le cadre de ces pratiques.

Selon Mamadou Bailo BAH de l’ONG « Sabou Guinée » et membre du CNTPPA, au total 106 victimes de traite des personnes ont et été identifiées en 2020, « parmi lesquelles il n’y a que deux hommes, tout le reste c’est des filles et femmes. La moins âgée avait 15 ans au moment des faits et la plus âgée a 47 ans. Parmi elles (les victimes), 2 ont subi des traites à Dubaï, une en Égypte et tout le reste c’est au Koweït. Sur ces 106 victimes, seulement 5 ont été identifiées hors de Conakry (3 à Coyah et 2 à Dubréka) ».

En effet, M. Bah a fait savoir que son ONG est en contact avec toutes ces victimes et grâce à l’appui du CNTPPA et l’OIM. Et que des plans de réintégration pour 20 victimes ont été élaborés et validés par l’OIM. « En plus de tout cela, nous avons eu, à travers ces identifications, des informations sur les présumés auteurs. Et certainement, avec la collaboration de l’OPROGEM, de la brigade de protection des personnes vulnérables de la gendarmerie, du CNTPPA et de l’OIM, nous pourrons mettre mains sur les trafiquants ».

De son côté, Aissatou Baldé secrétaire générale du syndicat national des travailleurs et travailleuses domestiques de Guinée et également membre, a d’abord souligné que « les travailleurs domestiques sont les plus exposés à l’exploitation, au harcèlement et aux trafics ». Avant de préciser : « nous avons pu identifier en 2020, 110 victimes de traite, dont l’âge varie de 11 à 45 ans. La plupart sont des femmes qui sont près de 100. Ces travailleurs domestiques sont souvent victimes de violences physiques et psychologiques, abus sexuel, ils sont mal payés… »

À en croire les chiffres donnés par le Comité National de lutte contre la traite des Personnes et Pratiques assimilées « entre 2017 et 2018 : le tribunal de première instance de Dixinn qui a jugé des cas concernant la traite des personnes ; le TPI de Mafanco a jugé 11 cas ; le TPI de Kaloum a jugé 8 cas ; le TPI de Nzérékoré 3 cas. En 2019 : le TPI de Kaloum a eu deux cas ; le TPI de Dixinn 11 cas. En 2020, tous les dossiers sont en instance pour le moment ».

Mohamed Soumah pour Guinee7.com 

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