Le rapport portant sur les conséquences de la fièvre hémorragique à virus Ebola sur les secteurs de l’agriculture et de l’élevage est désormais disponible, a constaté l’AGP.
C’est un rapport produit par la Direction Préfectorale de l’Agriculture (DPA) de Gueckédou, en exécution des instructions du ministère de tutelle.
En somme, il fait mention d’un véritable ralenti des activités de tous les secteurs vivement affectés par cette épidémie. Ceux de l’agriculture et de l’élevage, mérite d’être cité en tout premier lieu.
Selon les données de la DPA, pour la campagne agricole 2014, seulement 26.811 hectares ont été mis en valeur contre 41.673 en 2013, soit un manque à gagner de 15.462 hectares.
Ce déficit, bien remarquables, est dû à la grande explosion de l’épidémie, juste au moment des travaux pré culturaux, ainsi qu’à ceux des semis.
‘’102 villages ont été affectés pour 512 ménages au nombre desquels, plus de 500 sont à vocation agropastorale. Cette situation sanitaire, caractérisée par de nombreux décès, à provoquer le déplacement massif des paysans, qui, pour soucis de sauver leur vie, ont été contraints de quitter leur village d’origine pour d’autres zones. Elle a également empêché le fonctionnement, à plein temps, des groupes d’entraides qui constituent la principale force de la couche paysanne’’, a indiqué la Direction Préfectorale de la Santé (DPS) de Gueckédou.
Au niveau de l’élevage, une baisse considérable de la vente du cheptel a été enregistrée.Pour illustration, 96 têtes de bovin ont été commercialisées contre 376 jusqu’à la même période en 2013 ; 146 ovins contre 395 ; 165 caprins contre 408 et 35 porcins contre 195, a fait savoir la Direction Préfectorale de l’Elevage.
A ce niveau, dit-on, la baisse a été occasionnée par la méfiance chez les consommateurs, qui ont décidé de s’éloigner de toute sorte de viande pour l’instant.
Ce rapport note en substance, que cette épidémie a profondément touché le cœur de la cellule familiale qui mérite d’être reconstituer.
AGP