« Si l’on doit condamner les militaires à l’origine du putsch, la conférence devrait aussi condamner les pairs qui souhaitent faire un 3e mandat ». Tels sont les propos tenus par le président Umaro Sissoco Embalo de la Guinée-Bissau, au cours de la dernière visioconférence des chefs d’État de la CEDEAO au tour de la crise malienne.
Sans vraiment citer de nom, force est de reconnaître que le numéro un Bissau-guinéen faisait allusion à ses pairs de la Guinée (Alpha Condé) et de la Côte d’Ivoire (Alhassane Damane Ouattara).
Du côté de la Guinée, la réaction n’a pas tardé. Elle est venue de la porte-parole du Parti au pouvoir (RPG arc-en-ciel), l’honorable Domani Doré. C’était au cours d’un entretien qu’elle a accordé à la presse, à son domicile ce week-end.
Selon elle, « le président Embalo devrait apprendre que lorsqu’on a l’émanation de parler de droit constitutionnel ou d’une constitution, ce n’est pas une question liée à un chef d’État. C’est une volonté populaire qui est dévolue constitutionnellement au peuple et le peuple de Guinée, à travers un référendum a accepté de revoir un certain nombre de choses dans le contenu de la constitution. Et entendre un chef d’État omettre ce respect traditionnel que l’on doit avoir pour les voix du peuple, c’est brandir comme quelqu’un qui devrait donner des leçons sur le plan constitutionnel. Je crois que par respect pour le peuple Bissau guinéen, je souhaite qu’il revoie ses notes quand il s’agit de droit constitutionnel ».
Et de renchérir: « … Il y a ce qu’on appelle la maturité par rapport à l’âge et M. Embalo est en train de nous faire comprendre que malgré son âge qui est salué par beaucoup de jeunes, à la direction d’un pays, je crois qu’il y a une question de maturité qui se pose. Mais comme il aime bien parader je crois que sur des questions pareilles on prend ça comme de la parade ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com