Déclaration du 2 septembre 2020/En ma qualité de Président de la Génération Citoyenne, j’ai toujours refusé le terme de 3ème mandat, au vu de l’intangibilité des 2 mandats de notre Constitution. Depuis 2018, je disais que la seule option qui s’offrait au pouvoir, était de passer à une nouvelle République. Mais dans ce cas, on se retrouverait face à un nouveau 1er mandat, après 10 ans de gouvernance.
Face à cette ignominie programmée, j’ai interpellé mes pairs de l’opposition et le FNDC, qui ne parvenaient pas à s’en départir.
En ma qualité de porte-parole de l’opposition parlementaire (Alliance Patriotique), nous avons mené ce combat hors du FNDC, qui avait accepté des Partis qui violaient la Constitution, puis s’immisçait dans nos querelles politiciennes, en prônant le boycott des Législatives. Aujourd’hui, j’espère qu’il n’y aura pas 2 poids, 2 mesures, pour ceux qui veulent compétir.
Je souhaite que le FNDC renaisse de ses cendres, car la Guinée a plus que jamais besoin d’un contrepouvoir fort, face à un gouvernement incompétent, et un pouvoir oppressant, arrogant, buté, et sûr de son fait.
En ma qualité de Directeur de Campagne de la Coalition Patriotique pour l’Alternance, et face à l’impossibilité d’empêcher la candidature désormais officielle du Président sortant, nous avons prôné la nécessité de la candidature unique de l’opposition, qui est l’ultime option pour gagner. La conquête du pouvoir c’est une personne. Mais son exercice se partage.
L’opposition étant majoritaire dans l’opinion, nous pourrions éviter de morceler cet électorat, face au RPG qui fera le plein de ses voix, et viendra ou utilisera des Partis pour y piocher.
D’ores et déjà, je préconise une organisation rationnelle, qui s’appuierait sur la jeunesse et tous les patriotes, pour faire de la date du 18 octobre, une journée citoyenne.
Si nous sommes présents dans tous les bureaux de vote, et si nous demandons au peuple meurtri qui n’en peut plus, de sécuriser les urnes jusqu’au dépouillement, nous pourrions disposer de tous les PV, et gagner sans coup férir.
Ce serait l’occasion de magnifier notre participation de citoyenneté active, pour sécuriser les bureaux de vote, contrairement à ce qui s’est passé pendant les Législatives. Le ras le bol est généralisé. Le peuple est excédé. Il n’en peut plus.
A ce propos, nous avons un cas d’école dans la sous-région, où l’opposition a pu battre le Parti présidentiel, avec la même organisation. Oui, la victoire du peuple contre l’arbitraire, est possible et certaine.
Aujourd’hui, face à un adversaire qui détient les moyens du pouvoir, tout est fait pour affaiblir l’opposition parlementaire. Non seulement, le Chef de file qui est notre candidat désigné, n’a toujours pas été installé dans ses prérogatives, mais nos frais de campagne n’ont pas été remboursés également.
Pis, des manœuvres sont en cours, pour réduire le groupe parlementaire de l’opposition à la portion congrue, en demandant à quelques Partis de se retirer, après que celui des Républicains « de l’opposition plurielle » ait fait allégeance au RPG.
Nous ne sommes pas partisans du boycott, car nous croyons en notre victoire. Mais si la CENI continue son cavalier seul et aux ordres, nous ne participerons pas à cette mascarade. Que cela soit clair pour tous.
Ainsi, le pouvoir organisera ses élections sans l’opposition parlementaire, au vu et au su de la communauté nationale et internationale.
Par ailleurs, nous continuons d’exiger la libération immédiate, de tous ceux que le pouvoir brandit comme un trophée de guerre, et un moyen de pression.
Enfin, je condamne fermement l’attaque perpétrée contre nos sages des coordinations régionales, et nous exigeons l’ouverture d’une enquête immédiate contre cet acte odieux, lâche, et irresponsable de pétard mouillé.
Fodé Mohamed Soumah
Président de la Génération Citoyenne « GéCi »