« Mon choix de diriger un parti politique procède d’une conviction inébranlable: Pour accéder au pouvoir, il faut participer à des élections. J’ai fait le choix de conquérir le pouvoir par le biais de la confiance du peuple, qui s’exprime librement par le suffrage universel. Je suis un républicain convaincu, attaché aux valeurs universelles de démocratie. Je suis par ailleurs un homme préoccupé par la paix et la cohésion sociale dans notre pays. C’est au nom de ces principes qu’en 2010, lorsque ma victoire à l’élection présidentielle m’a été volée, je me suis abstenu de toute réaction qui aurait pu déboucher sur une guerre civile compte tenu du contexte qui prévalait », a déclaré Cellou Dalein Diallo, ce dimanche 6 septembre 2020, sur le choix de sa candidature.
Et de poursuivre : « Au nom de ces principes et de ces valeurs, j’ai été écrasé par un profond dilemme : celui d’aller à cette élection présidentielle ou pas. Alors, ces derniers jours, j’ai posé beaucoup de questions et j’ai beaucoup écouté. J’ai écouté parce que j’avais besoin d’entendre la lumière de la sagesse de chacun pour éclairer mon chemin. J’ai écouté parce que j’ai l’intime conviction que chacune de mes décisions doit être le fruit d’une concertation nourrie de contradictions, d’interrogations, d’oppositions, afin que chaque voix pèse de tout son poids dans la décision.»
Plusieurs observateurs disent que la participation de l’UFDG à cette élection c’est trahir la mémoire des jeunes tués lors des manifestations politiques organisées par l’opposition dont l’UFDG à la tête. Sur la question, Cellou Dalein est catégorique : « Le sacrifice de ces jeunes concitoyens appelle à la résistance. Leur sang engage à la détermination. Leurs âmes cueillies à la fleur de l’âge ou au zénith de leur vie réclament la liberté et la prospérité au bénéficie du peuple de Guinée pour lequel elles sont tombées. Non, ce n’est pas en allant aux élections qu’ils nous condamneront. Nous n’avons pas le droit de nous résigner ou encore nous apitoyer sur notre sort, et se laisser prendre dans la houle d’une quelconque culpabilité qui nous fera perdre de vue l’essentiel », a-t-il laissé entendre.
Pour Cellou Dalein, « Le coupable, ce n’est pas nous, c’est Alpha Condé. C’est lui qui a armé sa milice et jeté cette horde sauvage aux trousses de nos combattants. En ce qui nous concerne, nous avons l’obligation de nous dresser devant Alpha Condé, sans concession aucune, pour honorer les corps de nos martyrs tombés sur le chemin de la liberté ».
« Mais il ne faut pas se leurrer. Avec une Constitution falsifiée dont l’application est partiellement suspendue, un fichier électoral tronqué et taillé sur mesure, une CENI et une Cour constitutionnelle totalement inféodées à Alpha Condé, la tâche sera ardue. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut céder aux forces de l’abandon. La Guinée est aujourd’hui dans une situation de non droit. Il faut obligatoirement corriger cela par un retour rapide à un ordre constitutionnel normal. Nous le ferons ensemble », a conclu Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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