Il y a quelques jours, 10 des 12 candidats à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 se sont réunis pour soutenir les résultats auto-proclamés de l’UFDG et le déclarer vainqueur à 53%.
Mais cette unité de façade a volé en éclat à l’épreuve des recours introduits devant la Cour Constitutionnelle.
Le PACT de Makalé TRAORE, dans une petite requête de 3 pages portant sur des généralités du code électoral, sollicite tout simplement l’annulation de l’élection présidentielle.
La NGR de Abé SYLLA et le PADES de Ousmane KABA demandent également l’annulation de l’élection en remettant en cause les votes dans les Régions de Kankan, Faranah, N’Zérékoré et Kindia pour le premier ; Kankan, Kouroussa, Siguiri et Mandiana pour le second.
Le seul point commun de ces 3 autres Candidats avec l’UFDG est l’acharnement électoral sur la ‘’pauvre région de kankan’’.
Mamadou Cellou Dalein Diallo, dans sa requête demande purement et simplement l’annulation des résultats des circonscriptions électorales de Kankan, Siguiri, Mandiana, Kérouané, kouroussa et Faranah pour solliciter en conséquence de la Cour Constitutionnelle de le déclarer Président à 53,84%, grâce aux dites annulations.
C’est donc sur l’élimination des suffrages de toute une région naturelle que l’UFDG a bâti sa ‘’ Victoire’’.
Même à l’élection de 1993, on n’a pas osé aller si loin puisque seuls les suffrages de Siguiri, puis Kankan ont dû être éliminés pour obtenir la victoire d’un candidat.
L’autre petite leçon à retenir :
L’élection du 18 octobre ne s’est bien déroulée que dans les régions de Labé et Mamou, selon les autres candidats. Et pourtant, aucun d’eux n’a osé y mettre le pied. Seul le directeur de campagne du RPG a osé, au prix c’est vrai, d’une attaque coordonnée contre son convoi, malgré son statut de Premier ministre.
Ainsi va l’apprentissage de la démocratie selon certains politiciens de Guinée.
Par M’Bemba TRAORE