Les préfectures de N’Zérékoré et Kérouané, situées dans le sud-est de la Guinée, sont devenues les nouveaux foyers actifs de l’épidémie de fièvre Ebola, détenant le gros des 40 cas confirmés hospitalisés à ce jour dans le centre de traitement de Gueckédou (sud-est), a révélé jeudi le coordinateur de la lutte contre le virus basé en Guinée forestière, Dr Abdourahamane Batchily.
L’essentiel de ces 40 patients confirmés au virus Ebola admis dans le centre de traitement de Gueckédou viendraient de N’ Zérékoré et Kérouané, a déclaré Dr Abdourahamane Batchily, qui a reconnu, lors d’une intervention radiodiffusée, une stabilité de l’épidémie dans la préfecture de Gueckédou, qui était l’épicentre de la maladie.
Cette situation serait due aux efforts consentis dans la riposte contre l’épidémie dans cette zone où la sensibilisation a permis de vaincre en quelque sorte les réticences chez les populations.
Au niveau du centre de transit de Macenta, localité frontalière du Liberia, il y a à ce jour 17 cas dont 14 suspects et 3 confirmés.
Dans cette préfecture, trois localités continuent d’être réticentes, malgré les opérations de sensibilisation menées sur le terrain par des fils de la région venus de la capitale pour la plupart.
Les autorités guinéennes ont voulu expérimenter cette approche pour convaincre les populations à faciliter le travail aux équipes médicales déployées dans le cadre de la riposte contre Ebola.
Pour revenir aux préfectures de N’Zérékoré et Kérouané, si la première est victime de sa proximité avec le Liberia, dans la propagation du virus, la deuxième, elle doit ses cas d’épidémie à des malades venus de la région forestière, qui ont eu des contacts au sein des populations, dont le suivi fait défaut. Ce qui augmente les risques de dissémination de la maladie.
Selon les statistiques publiées le 17 octobre, 1.495 cas cumulés ont été enregistrés, avec 887 décès. Parmi ces cas il y a 1.263 confirmés dont 696 décès.
Xinhua