Afin d’être fixé sur leur sort, des passagers de la compagnie Air France, ce mardi 23 février, ont fait le pied de grue devant les locaux de ladite compagnie dans la commune de Kaloum à Conakry.
La plupart logés depuis samedi dernier à l’hôtel Kaloum de Conakry, aux frais de la compagnie, dont les vols avaient été annulés suite à la brume qui s’est emparée de Conakry, ils s’inquiètent d’avoir été informés par l’hôtel de libérer les lieux ce mardi à 12h.
Face à cette situation, ces passagers ont peur d’être sujet à de nouvelles dépenses qu’ils auront à faire si la situation perdure. Ils énumèrent notamment, de refaire le test COVID qui coûte 650 mille francs guinéens, de la perte de leurs emplois en France, mais aussi du manque d’hébergement après l’information reçue à l’hôtel.
Alpha Barry qui aurait dû être à Paris depuis samedi dernier, nous a confié ses peines : « samedi le vol a été annulé pour des raisons météorologique nous dit-on. Depuis samedi, on est pris en charge à l’hôtel Kaloum pour trois nuitées. Samedi, le vol a été annulé pour reporter à Dimanche à 21h 35 minutes. Dimanche dans la journée on apprend que le vol est reporté à nouveau le lundi 22 février, cette fois-ci à 12h20 minutes et qu’on devrait sortir de l’hôtel à 8h. Et à 8h, on nous embarque comme du bétail dans l’autocar en direction de l’aéroport et 5 minutes après le chauffeur fait demi-tour en nous informant que le vol est de nouveau annulé. C’est ainsi que nous sommes rentrés à l’hôtel. »
Avant de dénoncer l’action de la compagnie qui n’a pas su les informer convenablement : « Une compagnie comme Air France que vous voyez derrière moi est incapable de s’adresser directement à ses clients. Elle passe par l’hôtel pour donner les informations aux compte-gouttes. On apprend à travers la réception de l’hôtel Kaloum comme quoi on doit libérer les chambres aujourd’hui à 12h et que la prise en charge ne continue plus. Ils nous communiquent un numéro à appeler pour plus d’informations, ce numéro moi personnellement j’ai passé deux heures à l’appeler personne ne répond…. »
« Le pire, c’est qu’ils n’ont même pas la courtoisie de nous recevoir. Moi j’étais censé reprendre le travail lundi. Il faut que je replanifie mon budget », a-t-il enfin regretté.
Notre sollicitation auprès de l’agent de police posté à l’entrée de l’agence, afin d’avoir la version de la compagnie n’a pas porté fruit.
A noter qu’au moment où nous quittions les lieux, les passagers avaient commencé à être reçus par la compagnie.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com