Censure

« L’histoire du secteur privé, c’est comme celle des partis politiques en Guinée… A un moment donné, on regarde les plus représentatifs », dixit Tibou Kamara

Malgré le succès du “Guinée Business Forum’’, El hadj Habib Hann, président du Conseil National du Patronat de Guinée (CNP), estime qu’il n’est pas légitime.  Nous avons en guise de réaction, interrogé le ministre d’Etat, ministre de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises, Tibou Kamara.

Un espace de dialogue entre le pouvoir public et le secteur privé

 « D’abord, il faut savoir que depuis sept ans, les gens cherchent à mettre la plateforme en place parce que justement il y’avait trop de contradictions entre les patronats. J’ai estimé que c’était utile et important de mettre en place la plateforme parce que comme son nom l’indique, c’est un espace de dialogue entre le pouvoir public et le secteur privé. Et aussi c’est un vœu des partenaires technique et financier qui parfois ne parviennent pas à intervenir comme ils le souhaitent dans le secteur privé, parce qu’il n’y pas d’interlocuteurs légitimes.  Ça pénalisait vraiment le secteur privé et ça constituait un vrai problème pour les pouvoirs publics aussi et c’était un vide qui n’était plus supportable. Donc, moi j’ai mené les consultations qu’il fallait pour parvenir à un consensus avec les trois patronats représentatifs du secteur privé »

nous restons ouverts

« J’ai beaucoup de respect pour lui (El hadj Habib Hann), mais il est seul. Aujourd’hui il n’a aucune activité qui fait de lui un patron dans le secteur privé. Et tout le monde parle de trois patronats et non quatre ! Ce qui est plus important, il fallait déjà commencer, partir du consensus qui a été obtenu. C’est un long processus qui a abouti à ce consensus qui a permis de mettre en place la plateforme.  Et ceux qui ont l’habitude de crier, cette fois-ci, n’ont pas crié et personne n’a contesté la légitimité de la plateforme qui a été mise en place, ni le gouvernement, ni le secteur privé, encore moins les partenaires. Au contraire, tout le monde a salué qu’on ait pu arriver au bout du tunnel après tout ce temps perdu et autant d’opportunités pour le secteur privé.  Et moi-même j’ai été plus loin, j’ai dit, bien que cette plateforme soit consensuelle et largement représentative de tous les acteurs du secteur privé, si d’autres ont envie d’être associés à ce qui a été fait, nous restons ouverts à cela mais avec l’accord des autres acteurs. Mais le plus important c’est le pas qui a été franchi ».

On fait avec les véritables acteurs sans exclure les autres

« L’histoire du secteur privé, c’est un peu comme l’histoire des partis politiques en Guinée… Donc, à un moment donné on regarde les plus représentatifs, les véritables acteurs, on fait avec eux. Mais sans l’esprit d’exclure les autres.  Donc nous sommes contents que cela soit mis en place, il n’y a pas de l’unanimité dans le monde, mais on est content déjà que ça soit mis en place… ».   

Propos recueillis par Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com      

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