Censure

Après la chute de Blaise : Le sort de Dadis en question

La chute de Blaise Compaoré, président burkinabè chassé par la rue la semaine dernière, suivie de son départ pour la Côte d’Ivoire où il a trouvé refuge, donne lieu à des  supputations sur le sort de son hôte, le capitaine Moussa Dadis Camara. Pour le moment l’ancien chef de la junte continue de bénéficier de la même attention de la part des  Burkinabès, selon ses proches.

La question relative au sort du capitaine Moussa Dadis Camara a tout son pesant vu que la survie de l’ex-chef de la junte dépendait entièrement du président Blaise Compaoré. Celui-ci lui apportait gîte et couvert, selon son  avocat Maître Jean Baptiste Jocamey Haba, qui s’était confié à votre semainier il y a environ deux mois.

Un entretien dans lequel, l’avocat avait  révélé que son client vivait ‘’grâce aux maigres privilèges qui lui sont accordés  par son statut de militaire, en tant que fonctionnaire de l’Etat. Et qu’il ne bénéficiait que de cela. S’il  a d’autres sources de revenus, ce sont bien les aides, les dons qui lui sont accordés par l’Etat burkinabè’’, avait souligné notre interlocuteur. Me Haba avait ainsi déclaré que ‘’cela n’honorait pas  la Guinée. Et que ça affectait  l’image du président Alpha Condé.

Il avait mis l’occasion à profit pour rappeler  une disposition de la constitution qui impose la prise en charge des anciens dirigeants. Il s’agit de l’article 44 qui stipule ceci : « Les anciens présidents de la République prennent rend protocolaire immédiatement après le président de la  République dans l’ordre d’ancienneté de leurs mandats, et avant le président de l’Assemblée nationale. Ils peuvent être chargés de mission spéciale par le président de la République. Ils bénéficient d’avantages matériels et d’une protection dans les conditions qu’une Loi Organique détermine. »

Récemment, nous avons appris que des efforts étaient en train d’être faits pour la prise en compte du cas de Dadis, comme le confère la Loi. C’était avant la chute de Blaise. La nouvelle donne devrait mettre l’Etat guinéen devant ses responsabilités, à ne pas laisser végéter Dadis à Ouaga. Car, avec le départ de Compaoré, rien ne dit que les nouvelles autorités feront preuve de magnanimité à son égard. Pour le moment, rien ne manque au capitaine, mais jusqu’à quand ? Attendons de voir.

In L’Indépendant,  partenaire de guinee7.com

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