Après la déclaration faite par l’inter centrale CNTG-USTG, qui a encouragé les fonctionnaires et retraités à contribuer à l’opération de l’INAMO (Institut national d’assurance-maladie obligatoire) et de la Caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’Etat (CNPSAE) ; ce vendredi, c’était au tour d’Abdoulaye Sow de l’USTG de dire ce qu’il pense de ces prélèvements.
Lors de ce point de presse qui s’est déroulé à Conakry, le syndicaliste a dénoncé la démarche entreprise par les premiers. Il a notamment remis en cause l’existence de l’inter-centrale.
À l’en croire, les deux institutions, L’INAMO et la Caisse de prévoyance, sont « les fruits d’une lutte ardue du mouvement syndical guinéen. Et L’USTG a joué dans cette lutte un rôle important. Aujourd’hui Dieu merci nous avons ces institutions en place. Il était question que les travailleurs guinéens puissent profiter de cette protection sociale. L’USTG combat pour que les travailleurs guinéens soient protégés. Donc nous sommes pour la protection sociale ».
Mais selon lui, les choses n’ont pas été faites dans les règles de l’art. « Je voudrais vous rassurer que le process a été biaisé. Vous avez vu ce document, ce courrier qui a été adressé au gouvernement, où il est intitulé soi-disant inter-centrale syndicale CNTG-USTG. L’inter-centrale n’existe pas. C’est pour tromper l’opinion. Tous les Guinéens aujourd’hui sont témoins du combat que nous menons avec la soi-disant centrale qui a été créée à Mamou. Et nous USTG, nous sommes à notre siège, où Louis M’bemba, secrétaire général chargé d’organiser nos élections est resté jusqu’à ses derniers jours. Donc c’est la vraie USTG qui est là. Avec qui ils sont en inter-centrale ? C’est pour tromper. C’est faux et archifaux. Nous nous opposons catégoriquement à ça. Ce document a été signé par des personnes qui n’ont pas qualité. Sur les 12 centrales qui existent en République de Guinée, il n’y a qu’une seule centrale qui a signé. C’est la CNTG. Les autres c’est des fédérations et quelques fois incompatibles », a dénoncé Abdoulaye Sow.
Avant de dénoncer des intentions cachées de la part de la l’inter-centrale : « L’INAMO et la Caisse de prévoyance sont pris en otage par la CNTG. Les 75 ou 80% des membres du Conseil d’administration sont CNTG. Ils sont présidents dans les deux conseils d’administration. Donc c’est une lutte pas pour les travailleurs. Mais pour des intérêts égoïstes et personnels. Comme on a l’art de tromper les Guinéens. »
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« Après, on nous caricature. Il y a des centrales qui sont en train de faire des affirmations gratuites, infondées, ils n’ont même pas la formation. Oui ! Nous n’avons pas la formation pour faire du faux. Nous avons la formation de défendre les travailleurs guinéens. Nous sommes choqués, nous sommes outrés par le processus qui a été employé. Qu’on cesse de nos insulter, qu’on cesse de dire des contre-vérités a la télévision. Nous sommes choqués, nous sommes outrés par le processus qui a été employé. Qu’on cesse de nous insulter, qu’on cesse de dire des contre-vérités a la télévision », s’est-il indigné.
« Il faut que les Guinéens comprennent aujourd’hui que l’USTG n’est pas opposée à la protection sociale. L’USTG voudrait que les choses se passent dans les règles de l’art, dans le respect des travailleurs guinéens. Faut qu’on cesse de prendre les travailleurs guinéens en otage. On prélève ton argent, tu ne sais même pas pourquoi. Les gens ne sont même pas sensibilisés. Ils ne connaissent pas. Il ne sait pas quand il va à l’hôpital ? comment le médecin va le prendre en charge ? Il faut que les préalables soient remplis, il faut que toutes les centrales syndicales participent », a-t-il exigé.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com