Eux, ce sont tous ces gens qui , individuellement ou à travers certaines organisations de la société civile ou politique, par la parole et/ou par les actes, essaient de se donner une nouvelle virginité pour s’attirer vos faveurs ,ou vous orienter sur une voie qu’ils auront malicieusement choisi pour mieux vous « contrôler’’.
Ils sont, dans la majorité des cas, des opportunistes, des imposteurs ou des revanchards bourrés de haine, dont les manœuvres doivent être dénoncées.
Les opportunistes
Selon le Larousse, opportuniste se dit d’une personne qui s’adapte aux situations se présentant à elle de sorte à en tirer bénéfice.
A la tête de ce groupe, citons ces magistrats qui sont venus s’humilier devant le CNRD et le monde entier , en tentant vainement de faire porter leurs forfaitures par l’ancien régime. En s’auto flagellant si honteusement, ignoraient ils que le Peuple avait connaissance de la témérité et de l’esprit d’indépendance d’un juge du nom de Charles Wright, Président du Tribunal de Dubréka ? Quoi qu’il en soit, ils viennent de donner la preuve qu’ils pourraient céder encore devant des pressions futures et sont , de ce fait, disqualifiés pour travailler avec le CNRD qui veut faire de la Justice, sa boussole.
Au second rang de ce groupe, citons tous ces partis qui crachent aujourd’hui sur la constitution du 22 mars 2020 et le prétendu 3ième mandat, alors qu’ils les auront validé par leur participation ,soit au double scrutin référendaire et législatif, soit à la présidentielle du 18 octobre 2020.
La participation des uns aux législatives ,et des autres à la présidentielle, a suffisamment démontré au peuple que l’obtention de quelques sièges de députés pour les premiers, ou la conquête du prestigieux fauteuil de SEKHOUTOUREYA pour les seconds, était plus importante pour eux que les principes qu’ils prétendent défendre.
Ces anciens députés de la 9ième législature et leurs partis politiques se réclamant de l’opposition , qui tirent aujourd’hui à boulets rouges sur le corbillard du régime défunt pouvaient ils ignorer qu’en siégeant au palais du peuple, ils adoubaient à la fois le référendum, les législatives et la présidentielle de 2020 ?
N’étaient ils pas conscients que la configuration de cette Assemblée ne leur laissait aucune possibilité pour contrecarrer la volonté de l’ancienne majorité présidentielle ?
Pouvaient ils ignorer que toute loi qu’ils adopteraient, devait inévitablement commencer par la mention « vu la constitution du 6 octobre 2020…’’
Auraient ils démissionné de leur mandat si le coup d’état du 5 septembre 2021 n’était venu brutalement interrompre la jouissance des avantages liés à leur statut, par la dissolution de la neuvième législature , à cause de son « illégitimité’’ et de son « illégalité’’, si l’on se réfère à leurs discours d’aujourd’hui?
Quand aux anciens candidats ,adversaires du Professeur Alpha Condé lors de la présidentielle de 2020, ils se couvrent tout simplement de ridicule en tenant les propos qu’ils ont aujourd’hui.
Etaient-ils obligés de se porter candidats ?
Pourquoi auront -ils participé à une élection organisée sous l’empire d’une constitution qu’ils ont eux même jugé « illégitime’’ et « illégale’’, en ayant comme concurrent , quelqu’un qu’ils ont également qualifié de candidat « illégal’’ ?
Si c’est l’un d’entre eux qui avait remporté l’élection, celui-ci aurait- il mis en jeu son mandat, en organisant aussitôt une présidentielle anticipée, au motif que la précédente souffrait d’un manque de base légale et légitime ? La réponse est catégoriquement NON !
L’argument tendant à justifier la participation de certains candidats, pour , continuent-ils à clamer, montrer jusqu’où le régime défunt pouvait aller, est tout simplement irrecevable.
Qu’est ce que leur participation aura montré ou démontré de plus que le double scrutin référendaire et législatif de mars 2020 ?
Les réponses aux différentes questions posées ci-dessus permettront sûrement au Colonel Mamadi Doumbouya de se faire une opinion sur le caractère « change couleur’’ de nombre d’acteurs politiques guinéens.
Les imposteurs
Proclamer que le CNRD est venu parachever le combat du FNDC, est non seulement une injure à la témérité des auteurs du changement de régime du 5 septembre 2021, mais aussi une imposture, en attribuant à ce machin moribond une contribution qui est loin d’être la sienne.
Contrairement au coup d’état du Mali où les forces spéciales sont intervenues après plusieurs mois de manifestations populaires, celui intervenu en Guinée à un moment où personne ne s’y attendait, est entièrement et indiscutablement le fruit de la témérité et d’une énorme prise de risques de la part du Colonel Mamadi Doumbouya et ses camarades.
Tous les guinéens savent que le FNDC n’était plus qu’un tigre en papier, une enveloppe vidée de son contenu, depuis le départ de ‘UFDG qui en constituait la substance principale.
Bien avant le 5 septembre 2021, et plus d’un an après les élections de 2020, le FNDC se conjuguait au passé avec ses militants les plus courageux et les plus déterminés en prison ; les pleutres en fuite pour vendre à l’extérieur l’illusion d’une organisation prétendument puissante , tandis qu’un troisième groupe s’était enfermé dans un silence assourdissant de cimetière.
Comme on vient donc de le démontrer, le FNDC ne peut ni ne doit jouer à l’imposteur, encore moins s’improviser coach du CNRD, au point de dire aux nouveaux maitres du pays qui doit participer à la transition, et qui ne doit pas y participer.
Quel sacré culot de la part de ce revenant d’outre tombe qui retrouve le monde des vivants, grâce au CNRD, et auquel il veut maintenant dicter la conduite à tenir !
Les revanchards haineux
Pour les éléments de ce groupe, la Guinée est née en 2010, à la prise du pouvoir par le PRAC, qu’ils désignent comme le seul et unique responsable de tous les maux que nous connaissons, et même de ceux avant son accession au pouvoir.
Pour eux, juger le Président du RPGAEC comme unique responsable de tous les « crimes de sang et crimes économiques’’, serait le meilleur remède pour exorciser les vieux démons qui hantent notre pays, de 1958 à nos jours.
Et pourtant, les différents régimes qui se sont succédés avant lui, auront eux aussi laissé des douloureuses traces indélébiles, que l’on ne saurait passer par pertes et profits ; il nous parait donc opportun de rappeler certains faits de notre tragique passé à ces compatriotes qui tiennent, vaille que vaille ,à « croquer’’ du Alpha Condé.
Nous pensons notamment :
- Aux différents complots et à l’agression du 22 novembre 1970 ,avec leurs lots de victimes, sous la 1ière République.
- Aux douloureux évènements du 4 juillet 1985 et à ceux non moins douloureux du 25 janvier 2007, devant le pont 8 novembre, avec leurs lots de victimes, sous la 2ième République.
- Aux évènements douloureux du stade du 28 septembre, le 28 septembre 2009, avec son lot de victimes, sous le régime militaire, au temps du CNDD.
Au plan économique et financier, nous pensons à la défunte compagnie Air Guinée, à la défunte compagnie maritime Guinomar, au dépeçage de la SOGUITRO( la société guinéenne des travaux routiers ) et au bradage de la Société Friguia avec son chemin fer, chemin de fer que nous ne pouvons malheureusement pas utiliser , en dépit du fait qu’il est implanté sur notre terre libre de Guinée, sans la très difficile obtention de l’autorisation du propriétaire RUSAL( l’impossibilité de rouler des trains du Conakry Express qui sont cependant d’une très grande utilité pour la population, en est une illustration indiscutable).
Nous pensons aussi au démantèlement des rails du Conakry – Niger, cet irremplaçable moyen de liaison et de développement qui partait de la Capitale, traversait la Guinée maritime et la moyenne Guinée, pour finir à Kankan, en Haute Guinée.
Nous pensons enfin à l’origine éminemment douteuse de l’immense fortune de ces nouveaux nababs (entrepreneurs , hommes d’affaires et fonctionnaires véreux), enfantés au cours des années par les régimes successifs à la tête du pays.
Le Colonel Mamadi Doumbouya qui, depuis sa prise de pouvoir le 5 septembre 2020, a jusque là réussi un parcours sans faute, de l’avis de très nombreux guinéens et observateurs étrangers, ne devrait point laisser les extrémistes, les agitateurs et les revanchards lui imposer une ligne de conduite qui pourrait le distraire dans la mise en œuvre de son ambitieux de bâtir une Guinée forte et unie.
Mon Colonel, faites beaucoup attention aux privilèges que vous accordez à certains groupuscules d’excités, qui les considèrent déjà comme une crainte de leur prétendue puissance, et qui se donnent même le culot de faire des mises en garde au CNRD, à travers les médias.
Mon Colonel, n’oubliez jamais ce vieil adage malinké qui dit : « Si vous prénommez votre enfant Baba Commandant, attendez vous à être le premier citoyen auquel il réclamera l’impôt de capitation ».
Faites attention ! Ceux qui vous jettent aujourd’hui des fleurs ne sont pas tous vos amis. Certains parmi eux pourraient être les premiers demain à vous jeter les pierres, si le vent venait à mal tourner.
Ayez aussi et toujours à l’esprit cette chanson du reagaman ivoirien, Alpha Blondy, dans laquelle il affirme : « les bouches qui disent Vive le Président, sont les mêmes qui diront A bas le Président ».
Que le tout puissant vous accompagne dans l’atteinte des objectifs que vous vous êtes assignés à votre prise de pouvoir !
Qu’Allah vous inspire à continuer à traiter le Professeur Alpha Condé avec tous les égards dus à son rang, avant sa libération que nous souhaitons la plus proche que possible !
Que Dieu protège la Guinée et les Guinéens !
DR Sidiki cissé