Alors que l’on s’attendait aux débats portant sur la demande de libération d’Ousmane Gnelloy, ce lundi, la partie civile a décidé d’introduire une demande de récusation du premier juge de la cour d’appel de Conakry.
La partie civile estime que le premier juge ne sera pas impartial dans cette affaire.
Me Antoine Pepe Lamah, a expliqué qu’ « après réflexion et constat, madame Kadiatou Biro Diallo a estimé que l’allure que prend cette procédure ne donne pas de garantie suffisante pour la tenue d’un procès juste et équitable. La partie civile ayant douté sur l’impartialité de M. Saison Keita, premier président, a décidé d’introduire une procédure de récusation de sa personne, par devant le premier président de la cour suprême de Guinée ».
« Dans la même demande, Mme Biro Diallo a Sollicité un sursis à continuation des débats avant l’examen de sa demande de récusation. Le premier président sous le fondement des dispositions 742 et suivant du code de procédure pénale, a non seulement transmis la demande de récusation à l’intéressé. Mais il a aussi pris une ordonnance de sursis à continuation des débats. C’est pourquoi aujourd’hui le dossier n’a pas été débattu. Nous avons désormais les regards tournés vers le premier président de la cour suprême de Guinée, qui aura la responsabilité d’apprécier en toute souveraineté la demande de récusation », a-t-il poursuivi.
Quant à Almamy Samory Traoré, qui a dénoncé une fuite en avant de l’autre partie, il attend les résultats pour pouvoir réagir. « Nous, nous considérons simplement que c’est une fuite en avant de la partie civile qui veut influencer la procédure. Sinon la procédure qui est en cours est une procédure de mise en liberté. Et cette procédure en réalité, la partie civile n’est pas notre interlocutrice, c’est le ministère public. Alors sur la question selon laquelle le juge qui doit juger le dossier ne convienne pas à la partie civile, en tout état de cause, c’est de bonne guerre. Et nous, nous attendons de voir à quel service le dossier a été confié. Et bien entendu, si le juge qui va gérer le dossier ne nous convient pas non plus, on mettra en place la procédure qu’il faut pour aboutir à une récusation éventuellement », a-t-il retorqué.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com