Des enseignants qui se disent contractuels et en situation de classe, ont manifesté ce mardi 1er mars devant les locaux du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation dans la commune de Kaloum à Conakry.
Avec des feuilles de dimension A4 faisant office de pancartes, ces manifestants ont lancé des slogans hostiles à l’endroit de leur ministère de tutelle.
Selon Daho Amara kamano, responsable des enseignants contractuels de Guinée, il s’agit : « des enseignants qui sont en situation de classe depuis 2018; il y a certains même qui ont fait dix ans sur le terrain. Le ministre a pris une décision de publier une liste où on avait un effectif de 8703 enseignants. Mais sur cette liste il y a eu des anomalies que nous avons constatées. Alors le même ministre a pris une décision pour revoir comment faire les choses, parce qu’il y avait des omis et certains de nos collègues qui étaient des enseignants en français se sont retrouvés en anglais ou mathématiques. Maintenant le même ministre a pris une initiative de mettre une commission en place pour corriger ces anomalies. Cette commission est représentée par les responsables du ministère de la fonction publique, les responsables du ministère de l’enseignement pré-universitaire, les syndicats et les représentants des enseignants contractuels. Alors cette liste a été toilettée par cette commission il y a de cela deux semaines. Mais, ils ne publient pas la liste et nous avons découvert qu’ils veulent nous amener à un concours… »
« Dites-moi, un enseignant qui a déjà dix ans d’expérience, pourquoi faut-il organiser un concours pour faire de lui un enseignant ? si vous le soumettez à un concours c’est parce que vous voulez l’écarter pour prendre des personnes dont vous allez recommander, c’est pourquoi nous sommes contre la manipulation des autorités de l’enseignement pré-universitaire. Nous voulons notre engagement à la fonction publique sans condition et sans délai. Et nous voulons que le ministre à partir d’aujourd’hui publie la liste des enseignants contractuels de toute la République de Guinée », a-t-il affirmé.
Enfin, « je vous informe que ce mouvement que vous voyez à Conakry se poursuit un peu partout dans les préfectures de la Guinée. Nous avons demandé l’abandon des classes. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com