Après un long séjour à l’étranger, Bah Oury, président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) a récemment regagné Conakry. Samedi 12 mars 2022, il a été reçu par ses militants au siège de sa formation politique à Kipé Dadya dans la commune de Ratoma. Dans son intervention, Bah Oury, a évoqué plusieurs sujets.
Évoquant le travail qui est en train de se faire à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), Bah Oury soutient que tout le monde est justiciable. Pour lui, « l’essentiel que les choses se fassent dans le respect du droit, dans le respect de la présomption d’innocence et que les choses se fassent avec beaucoup plus d’approfondissement pour ne pas créer des injustices alors que fondamentalement il faut rechercher les preuves avant d’appeler quelqu’un devant la barre. Le contexte est de telle qu’il faut aller dans le sens de la sérénité pour permettre à tout le monde de savoir que si vous dirigez un pays, surtout en ce qui nous concerne, si on est dirigeant aujourd’hui, demain on doit rendre compte de notre gestion. Donc, c’est extrêmement important que cela se fasse mais que cela se fasse dans les règles de l’art ».
De la récupération des biens de l’État par le patrimoine bâti public…
« Bon, vous savez la récupération des biens de l’État, on dit que le patrimoine public dans une large mesure est inaliénable et imprescriptible. Cela veut dire que l’État doit récupérer ses biens. La justice est en train de prendre en charge ces dossiers. Donc, laissons la justice faire son travail. Mais c’est que je dois dire également, en ce qui concerne la méthode qui permette de récupérer des biens, ce n’est pas parce que vous êtes dans le bon droit de le faire que vous pouvez le faire n’importe comment. Vous avez devant vous des hommes et des femmes qui ont agi et parlé au nom de la Guinée aussi bien qu’à l’intérieur qu’à l’étranger. Il faut faire preuve de retenue pour ne pas faire une atteinte à leur réputation et à leur image parce que fondamentalement de ce point de vue c’est l’autorité de l’État qui risque dans une large mesure d’être entachée. Vous avez été responsable, agissons avec prudence avec les règles de l’art pour que le processus judiciaire, le processus de récupération se fasse sans que quiconque ne se sente humilié ou qu’il considère qu’il est visé directement ».
De la menace de reprise des manifestations de rue…
« Vous savez alors, lorsqu’on danse ensemble, de temps en temps l’un peut marcher sur les pieds de l’autre pour que l’autre se rend compte qu’il n’est pas seul sur la piste de danse. C’est la logique. Le CNRD n’a pas suffisamment fait preuve d’écoute, d’attention par rapport à certaines attentes de la classe politique guinéenne. Ça, c’était un rappel pour leur indiquer que la classe politique guinéenne désireuse de la concertation, disons d’être écoutée, d’être sollicitée, de partager d’idées et de trouver ensemble y compris avec le CNRD, les voies et moyens d’avoir une transition réussie, pacifique pour rassembler pour permettre à la cohésion nationale, au vivre ensemble et à la transparence de triompher. L’essentiel c’est de reprendre le bon cap pour rassembler, écouter, partager les idées pour l’intérêt du pays tout entier. C’est ça qui est fondamental. Si on fait ça, on va affronter ensemble les difficultés, on aura les forces pour résister à certaines tentations qui peuvent venir de tous les cotés et le peuple de Guinée sera de ce point de mobiliser, rassembler pour accompagner le CNRD pour la réussite de la transition ».
Des concertations nationales en perspective…
« Vous savez, il faut nécessairement se concerter, il faut nécessairement échanger peu importe la manière mais il faut que ce soit des concertations constructives, efficaces et qui vont dans le sens de la résolution des problèmes qui concernent la Guinée. De ce point de vue il y a des assises nationales qui sont prévues dans quelques jours. Au niveau de l’UDRG nous estimons que c’est une bonne chose que les Guinéens se rencontrent, que les Guinéens échangent, que les Guinéens s’écoutent que des idées puissent émerger. Il y a également de ce point de vue dans la semaine prochaine une rencontre des partis politiques avec le gouvernement particulièrement le ministre de l’Administration du territoire pour débroussailler les voies et moyens pour avoir le cadre de dialogue ou le cadre de concertation. Donc, je pense que les choses commencent à bouger. (…) ce qu’on demande le plus rapidement que le CNT fasse son travail. Son travail, que le CNT assume sa responsabilité de se concerter, délibéré pour indiquer la durée de la transition. Ceci est extrêmement urgent parce que, la communauté nationale attend cela, la communauté internationale attend ça. Il ne faut pas qu’il ait des difficultés supplémentaires pour qu’on commence à se poser encore des questions. Tous les faux problèmes il faut les évacuer le plus rapidement possible pour s’atteler à la mission essentielle qui est de faire en sorte que la transition réussisse et marche correctement ».
Bhoye Barry pour guinee7.com
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