Censure

« La drépanocytose est la maladie la plus facile à prévenir mais plus difficile à guérir » (médecin)

Une conférence de sensibilisation sur la drépanocytose a eu lieu, mercredi 23 mars, à SOS Drépano-Guinée sis à Nongo Morikanteya. « Cette conférence de presse s’inscrit dans le cadre de la communication. Le grand problème de cette maladie comme d’autre d’ailleurs c’est le manque de communication », a expliqué Dr Mamady Dramé, un des conférenciers.

Selon lui, « une maladie qu’on ne connaît pas ou qu’on connait mal se prévient difficilement se traite difficilement et les malades et leurs familles sont exposés à tous les aléas, à toutes les désorientations puisqu’on ne connaît pas une maladie, on peut être mal orientés par les personnes aussi qu’il ne la connaisse pas ».

Outre ce manque d’information, le médecin spécialiste de la drépanocytose soutient qu’il y a « un déficit de formation aussi du personnel qui s’occupe de cette maladie et ceci à tous les niveaux. Aussi bien au niveau des médecins qu’au niveau des paramédicaux, au niveau des laboratoires puisque c’est un tout. Il y a un réseau qui se tient dans cette maladie et c’est une maladie qui a des répercussions sur tout l’organisme. Donc toutes les spécialités sont concernées par cette maladie ».

« Les difficultés d’accès aux médicaments. Les médicaments qui sont efficaces pour soigner cette maladie sont des médicaments qui sont chers qui ne sont pas à la portée de tous les malades ou toutes les familles. Mais aussi, c’est des médicaments qui manquent même si d’autres ont les moyens pour les payer ils ne peuvent pas les trouver », a-t-il ajouté.

Également, Dr Mamady Dramé, a insisté sur le fait que, « la drépanocytose est la maladie la plus facile à prévenir mais malheureusement c’est la maladie la plus difficile à guérir. Parce que pour guérir définitivement la drépanocytose il faut des moyens que nous, nous n’avons pas ici ».

Face à ces nombreuses difficultés, Aïchatou Diallo, co-fondatrice du programme MACO, un programme d’appui à la vie des drépanocytaires en Guinée a promis : « Nous au niveau du programme MACO, nous appuyons les différents points qui ont été soulevés par Dr Dramé de manière à ce que la prise en charge soit meilleure, de manière à ce que l’information soit mieux véhiculée, de manière à ce que la prévention se passe mieux. »

Pour cela, Aïchatou Diallo, a informé : « nous avons un volet conférence que nous avons prévu au niveau des universités. Parce que ce qu’il faut savoir, c’est que le mode de transmission aujourd’hui c’est certainement de mère à l’enfant. Donc, en gros il faudrait que les parents soient porteurs pour que le patient soit porteur, pour que l’enfant soit porteur. Donc nous nous inscrivons dans une dynamique de frein en amont. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui si nous allons dans les universités rencontrer les jeunes qui ne sont pas encore mariés qui ne connaissent peut-être pas leur statut, en effectuant de la sensibilisation, en effectuant des dépistages, ils seront à même de connaître leur statut et éventuellement de ne pas aller se marier avec une partenaire drépanocytaire et qui pourrait leur donner un enfant plus drépanocytaire qu’eux. »

Bhoye Barry pour guinee7.com

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