Ce jeudi 31 mars, la société minière Rio Tinto Simfer a signé un protocole d’accord avec le ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, pour soutenir le Centre de Formation Professionnel (CFP) de Beyla. La cérémonie de signature s’est déroulée dans un réceptif hôtelier de la place.
Cet accord permettra de former et de développer les compétences des jeunes de la région et de les amener à l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles. Avec cette initiative, à partir de la prochaine rentrée scolaire 2022, ce sont près de 200 jeunes guinéens qui seront formés chaque année dans divers domaines liés aux métiers des opérations minières, telle que la maçonnerie, la plomberie, l’électricité de bâtiment, la soudure, l’électricité industrielle, la climatisation, la mécanique auto-essence et la mécanique auto-diesel.
D’entrée de jeu, M. Geraud Moussarie, directeur de développement du projet Simandou, a fait savoir que: « Rio Tinto Simfer, est une société qui s’inscrit dans le développement des projets avec un accent très fort sur le développement durable. Cela veut dire que nous cherchons à faire en sorte que le projet soit mutuellement bénéfique à toutes les parties prenantes et dans ce cas à la nation guinéenne ».
Il a ajouté qu’ « il est très important que le projet Simandou soit le projet de tous et qu’il reçoit le support de chacun. Cela commence en particulier par la formation professionnelle. Pourquoi ? Parce que, on sait bien qu’une mine immense ne peut pas créer un nombre infini d’emplois. Il y aura bien sûr du travail direct, créer un travail indirect mais on va toujours arriver à un seuil de saturation. Mais grâce à la formation professionnelle nous ouvrons des perspectives pour toute la jeunesse qui va peut-être travailler dans d’autres domaines. Nous savons qu’il faut beaucoup d’activités connexes autour de la mine. Par exemple, l’agrobusiness… Il faut vraiment assurer tous ces efforts afin que la jeunesse puisse bénéficier de la meilleure formation technique, la meilleure formation professionnelle possible. Leur succès sera notre succès ».
Et de préciser, « aujourd’hui donc, nous faisons un pas en avant avec le centre professionnel de Beyla. Nous avions, il y a cinq ans construit ce centre et nous avions remis le centre construit au gouvernement de Guinée. Aujourd’hui, nous nous inscrivons dans une démarche additive qui vient vraiment renforcer d’une part le corps des enseignants qui va passer à 40, qui va donner au centre des équipements qu’il n’a pas aujourd’hui. Dès septembre (2022) multiplier le nombre des étudiants par quatre, nous allons passer de 30 à 120 et dès l’année prochaine à plus de 200. C’est un effort qui sera pluriannuel qui s’inscrira dans la durée de notre projet qu’il faut absolument continuer de soutenir au long des années qui vont suivre ».
Pour Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, cet accord est à la fois « durable parce que cela participe à la co-construction et le codéveloppement. Pour nous, il y a de la sécurité parce qu’en améliorant les compétences des jeunes dans ces régions on leur permet d’occuper des emplois non seulement dans la région mais de faire-valoir ces compétences autour de la région et même en dehors de la Guinée ».
« J’espère que cet accord cadre que nous allons signer ce matin va inspirer d’autres acteurs du secteur minier à nous rejoindre dans un élan comme je vous ai dit de construire autour des activités minières des pools académiques qui permettent à la fois de mutualiser les investissements dans le domaine de la formation mais aussi élargir l’assiette d’opportunités. Cela va mettre d’avoir des investissements conséquents de plus grande ampleur et d’élargir les opportunités pour un plus grand nombre de personnes et toucher d’autres secteurs qui ne sont pas forcément prévus dans les filières enseignées dans ces CFP », a déclaré le ministre avant la signature officielle du document.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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