Censure

Le RPG AEC dans une situation non enviable

Le 14 avril dernier, le RPG AEC, parti d’Alpha Condé a suspendu « jusqu’à nouvel ordre avec effet immédiat », sa participation aux assises nationales en cours dans la zone spéciale de Conakry, les préfectures et à l’extérieur du pays ; il s’est dit s’abstenir de prendre part à tout autre cadre de dialogue, « jusqu’à la définition de termes précis concourant à l’établissement d’un calendrier électoral consensuel ».

Non sans réitérer avec « insistance, sa demande de libération totale et inconditionnelle du Président Professeur Alpha Condé, cela conformément aux engagements du gouvernement guinéen devant la CEDEAO et la communauté internationale ». Le parti d’Alpha Condé a aussi exigé que « les procédures judiciaires en cours contre nos camarades obéissent au respect de la présomption d’innocence, des droits de la défense et des procédures consacrées par les lois en vigueur ».

Cette position réaffirmée le 19 avril dernier, va-t-elle restée intacte, après l’annonce de la « liberté » d’Alpha Condé par le CNRD, hier vendredi ? Une situation délicate pour le RPG ARC qui, il est vrai n’a pas eu la « liberté totale » de son champion, comme il la réclame mais a eu un début de liberté qui permet à celui-là de recevoir les membres de sa famille politique notamment. Alors faut-il récompenser ce « petit effort » sachant qu’en lâchant du lest maintenant le CNRD comprendrait que seul le cas Alpha Condé préoccupe et celui de Kassory et Cie est secondaire ?

D’ailleurs le CNRD met le RPG AEC dans un véritable paradoxe de l’âne de Buridan : faire le choix entre Alpha Condé, le leader charismatique du parti et Kassory, désigné remplaçant par les compagnons d’Alpha Condé. Le RPG est dans une situation non enviable.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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