A l’issue de la 61è session ordinaire des chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO, on peut dire sans risque de se tromper que la junte au pouvoir en Guinée s’en sort plutôt bien. Certains analystes voient derrière le manque de fermeté de l’organisation sous-régionale à l’encontre du CNRD, une main noire de la France qui ferait tout pour que celui-ci ne soit pas amené à se radicaliser à l’image de la junte de Bamako. Non sans parler des entreprises françaises qui s’activent pendant cette transition en Guinée : Bouygues, Bolloré,…Quant à Auchan, il serait dans le starting-block.
Pour rappeler les faits, la junte en Guinée ne voulait pas de Mohamed Ibn Chambas comme médiateur, celui-ci s’est lui-même mis hors du circuit avant le début de la session de ce dimanche. Et comme par hasard, il est remplacé par Yayi Bony, ancien président béninois dont la relation fusionnelle avec la France est un secret de polichinelle.
En un mois, le pleureur de Paris devra aider la junte guinéenne à réduire le temps de la transition actuellement fixé à 36 mois et organiser un « vrai » dialogue entre le CNRD et les forces vives guinéennes en vue de réussir la transition.
La Cedeao menace-pour la nième fois- de sanctionner les nouveaux maitres de Conakry s’ils ne collaboraient pas. Ce qui risque ne jamais arriver avec la configuration actuelle.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com