Ils sont nombreux à observer la grève de la faim ce mercredi 10 décembre. Une date non choisie au hasard. L’humanité célèbre aujourd’hui la journée internationale des Droits de l’Homme. Certains après avoir été recrutés par le ministre des Droits de l’Homme, demandent pour cette occasion d’être employés à la fonction publique. D’autres, les fonctionnaires, veulent bénéficier des avantages liés à leur rang. Cette décision des grévistes est la suite de l’acte administratif pris par le ministre en les renvoyant.
Le mouvement va durer trois jours .Les grévistes ont érigé une tente devant le département des droits de l’homme et des libertés publiques. « Nous avons demandé des conditions de travail adéquat, une prise en charge parce que nous sommes là depuis près de deux ans. Nous travaillons tous les jours aucune mesure d’accompagnement même une prime de transport » rouspète Mory Douno,un des grévistes.
Pour eux, cela consiste à dire au ministre Gassama qu’il a violé les droits de l’homme en tant qu’autorité administrative qui incarne la puissance publique. Ce vent de protestation devait, à leur dire, débuter il y a longtemps. Les jeunes ont voulu lors du passage du ministre des Droits de l’homme et des libertés publique à l’Assemblé pour défendre son budget sectoriel, faire un sit-in mais ils auraient été détournés de leur mouvement par un proche du ministre.
Par ailleurs, les jeunes dénoncent une autre forme d’injustice dont ils ont été victimes après avoir fait un travail demandé par Kalifa Gassama Diaby. Mory Douno précise que : « Vous savez que nous devons passer bientôt à Genève pour défendre la position de la Guinée sur les droits de l’homme. Donc, nous sommes partis à Kindia pour rédiger un rapport de l’EPI. Un rapport difficile, il faut trois mois pour faire ce travail. Nous étions six nous avons rédigé le draft en un temps record. Nous étions loin de nos familles.» En plus tous les travailleurs du ministère n’ont été renvoyés. ‘‘L’attachée de cabinet du ministre, elle n’a pas été renvoyée. Nous sommes pourtant venus au même moment. Pire la note nous renvoyant évoque des problèmes budgétaires. Pourquoi ce problème ne la touche pas elle ?’’ S’interroge un gréviste.
JB.