Censure

« Massacre de Zogota ». Une ONG réclame à l’Etat guinéen plus de 4 milliards de GNF

Commémoration des dix ans du « massacre de Zogota ». Le sujet était au centre d’une conférence de presse, vendredi, dans la salle Mohamed Koula Diallo de la Maison de la presse à la minière. L’ONG Mêmes droit pour tous ‘’MDT’’ à sa tête maitre, Foromo Frédérik Loua, a saisi l’occasion pour interpeller l’Etat sur le retard accusé dans le paiement de l’amende infligée à l’Etat par la cour de la justice de la CEDEAO mais aussi la tenue du procès des mis en cause.

Retraçant les faits qui se sont déroulés selon l’avocat dans la nuit du 3 au 4 aout 2012 et qui seraient perpétrés par des forces de défense et de sécurité guinéennes, maître Foromo Féréderic  précise que « cette attaque nocturne a été menée en représailles de la manifestation des communautés riveraines qui s’étaient révoltées contre les pratiques abusives et discriminatoires de la compagnie minière Vale-BSGR, mais aussi contre les autorités administratives de la région qui détournaient les taxes superficiaires et autres redevances minières qui leur étaient dues ».

Et de poursuivre : « devant le refus de rendre justice, on a saisi, au nom des victimes, la cour de justice de la communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest qui après examen de la requête, a reconnu la Guinée coupable de déni de justice et de violation des droits de l’homme dans son arrêt rendu N° EWX/CCJ.JUD/25/20. Elle l’a condamnée au paiement de la somme de 4,56 milliards de francs guinéens (environ 463 000 dollars américains) aux victimes et leurs ayants-droits pour réparer cette atrocité injustement infligée à la population de Zogota. Elle a en outre enjoint la Guinée de juger les responsables militaires et civiles cités dans la plainte pour leur responsabilité pénale individuelle dans le massacre. »

« Devant cette situation d’impunité notoirement révoltante, les victimes du massacre de zogota demandent à la l’Etat guinéen de payer incessamment et dans le plus bref délai le montant de la condamnation prononcée par la cour de justice de la CEDEAO et faire juger les présumés responsables du massacre pour responsabilité pénale individuelle », a déclaré le directeur exécutif de l’ONG Mêmes droits pour tous, Foromo Frédéric Loua.

Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.