Censure

Affaire 28 septembre : Me Cheick Sacko peu rassurant ?

Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Me Cheik Sacko s’est montré peu rassurant à propos du dossier du 28 septembre lors d’une conférence de presse animée lundi dans les locaux  de son département.

C’était en réaction à la dernière sortie de l’ancien ministre de la Défense Sékouba Konaté, qui a affirmé sur la toile avoir remis une liste de présumés auteurs et commanditaires des massacres perpétrés au stade du 28 septembre à la Cour pénale internationale.

« Les accusés militaires qui refusent de comparaître vont et doivent bel et bien comparaître. Il faut que justice soit faite dans cette affaire.  Nous allons faire en sorte qu’il y ait  les assises  tous les quatre mois. Il y aura une justice nationale dans cette affaire», a promis le ministre de la Justice Cheick Sacko, lors de la conférence de presse tenue lundi dernier à son département. Réagissant à la déclaration de l’ex-président de la transition, Konaté sur les dossiers du 28 septembre,  le ministre de la Justice s’est dit surpris d’apprendre que le général Sékouba Konaté  a dit qu’il avoir remis une liste à la Cour pénale internationale (CPI).

Il  valait mieux que Sékouba Konaté  donne cette liste aux magistrats, mais tant mieux si cette liste existe, justice sera faite, a promis Cheick Sacko.

Dans la même foulée,  il ajoute que les magistrats qui travaillent sur le dossier  du 28 septembre sont des personnes de valeur.  Par ailleurs le ministre rassure l’opinion qu’il n’interviendra jamais dans une procédure judicaire en faveur de qui que ce soit. Les magistrats interviendront eux, à bon escient. C’est leur plein droit.  Et s’il y a des dérapages au niveau des magistrats, des sanctions tomberont, a-t-il fait savoir face au parterre de journalistes présents à cette rencontre. Bien qu’il reconnaisse la pression   de la CPI sur la justice guinéenne autour de ce dossier, Cheick Sacko tente de  se justifier en affirmant ne pas connaître le contenu du dossier relatif aux massacres du 28 septembre. Pour lui, dans un  état de droit, le ministre de la Justice ne peut pas connaître l’intérieur des procédures,  mais comme il a des procureurs qui maîtrisent les dossiers,  par le billet du parquier, il peut suivre l’avancement de la procédure.

Pour terminer,  le ministre révèle avoir déjà  déclaré en présence des victimes que ‘’si toutes les victimes seront entendues, tous les accusés seront eux aussi effectivement entendus, aussi bien les militaires que  les civils dans cette affaire.’’ Il y a eu des inculpations mais les magistrats vont continuer de travailler lentement et surement, a-t- il conclu.

Pour de nombreux observateurs ces propos du garde des sceaux sont loin de rassurer, notamment les victimes de cette expédition punitive et leurs proches.

A cette allure, estiment-ils, rien n’indique que la justice guinéenne pourra dire le droit dans ce dossier, d’où l’espoir pour les défenseurs des droits humains, de voir la CPI s’autosaisir de ce dossier.

Avec L’Indépendant, partenaire de guinee7.com

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