Le népotisme, l’arrogance, l’incompétence, la mauvaise gestion …des travers qui ont porté l’estocade au régime d’Alpha Condé ont leur symbole : Mamy Diaby, le DGA de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT).
Tenez, cet hurluberlu qui dit à qui veut l’entendre, être le principal boss de l’ARPT, ne sait malheureusement pas qu’une loi n’est pas rétroactive, et que l’institution de régulation dont il est en réalité le no2 n’est pas un Etat dans un Etat.
Ci-dessous, la preuve que Diaby fait non seulement de l’abus, mais fait aussi preuve d’incompétence.
En début d’année, des opérateurs -pour la plupart des journalistes-, achètent un cahier des charges au ministère de la Communication dans lequel cahier, il y a des « conditions d’implantation et d’exploitation des radios diffusions et télévisions privées commerciales en Guinée ».
Après toutes les formalités et paiements exigés par le cahier des charges, les opérateurs bénéficient, le 18 mai 2021, d’un arrêté [agrément] du ministère de la Communication. Par la suite, la HAC, prenant pour base, la loi et cet arrêté, écrit à l’ARPT pour la délivrance d’une fréquence.
Le 11 juin, le promoteur d’une radio dépose ses dossiers au complet à l’ARPT en vue d’une fréquence. Le traitement des dossiers commence. In fine, les équipements sont homologués, la fréquence identifiée. Il faut passer à la caisse pour payer. Le cahier des charges exige 25 millions pour les radios commerciales…Et au moment de s’exécuter, l’opérateur apprend qu’un arrêté conjoint ministère des Postes et télécoms et ministère des Finances fixe désormais le prix à 40 millions. Cet arrêté est du 23 juillet. Il est donc pris, deux mois et quelques jours après l’arrêté du ministre de la Communication qui, au regard de la loi, attribue l’agrément et ; un mois, 12 jours après le début du traitement des dossiers par l’ARPT.
En principe, pas de panique, c’est le prix fixé dans le cahier des charges qui vaut. Secundo, la loi n’est pas rétroactive. Ça, même Toto le sait. Mais Mamy Diaby, mi- analphabète, mi- lettré, sur ses grands chevaux se branle de tous les principes et exige le paiement de 40 millions GNF pour la fréquence ! Un abus, évidemment. Mais c’est par des pratiques similaires que beaucoup de responsables ont provoqué l’inimitié des citoyens à l’égard du système Alpha Condé. Mamy peut-il agir autrement ? Pas évident pour quelqu’un qui n’a ceci de particulier que d’être un gendre d’un apparatchik du désormais ancien régime.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com