Censure

Bilan : Eau, électricité, agriculture, réconciliation nationale,…les maillons faibles de l’Alpha gouvernance

Le 21 décembre 2010, le professeur Alpha Condé a prêté serment devant Dieu et devant le peuple de Guinée pour conduire, durant 5 ans, les destinées de la Guinée qui venait ainsi de sortir de 2 ans de transition militaire.

En prenant fonction ce 21 décembre 2010, le chef de l’Etat guinéen s’était fixé des objectifs, notamment le retour de la Guinée sur la scène internationale avec le slogan ‘’Guinea is back’’, le redressement et la relance de l’économie guinéenne, l’enracinement de la démocratie, l’amélioration des services sociaux de base et la réconciliation nationale.

Ainsi dès le lendemain de son investiture, Pr Alpha Condé a pris son bâton de pèlerin pour aller défendre la cause de la Guinée auprès des pays amis, des nations développées, ainsi que des institutions africaines et internationales.

Cette diplomatie offensive du président de la République, accompagnée du payement des arriérées de cotisation de la Guinée au sein des organismes africains et internationaux, a permis à la Guinée de retrouver sa place d’antan dans le concert des Nations.

A l’interne, le gouvernement guinéen, sous la vision du chef de l’Etat, a pris des mesures allant dans le sens du redressement de la politique macroéconomique du pays avec comme résultat, l’atteinte, en septembre 2012, de l’initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) avec l’annulation de deux milliards cent millions de dollars américains (2.100.000.000$ US) de la dette extérieure de la Guinée, la baisse du taux d’inflation de 21% en 2010 à 10% en 2013, mais aussi le renforcement de la réserve de la Banque Centrale pour les importations qui est passée de deux semaines en 2010 à huit mois en 2013.

Sur le plan politique, le 28 septembre dernier le peuple de Guinée a choisi librement les 114 députés, représentant 14 partis politiques de la mouvance et de l’opposition, de la future Assemblée Nationale, dont la mise en place offre de belles opportunités économique et sociale pour les Guinéens.

Dans le secteur des mines, des réformes ont été engagées dans le but de doter le pays d’un nouveau Code minier dont l’objectif est de sauvegarder l’intérêt supérieur de la Guinée ainsi que celui des investisseurs, tout en favorisant et en encourageant les investissements étrangers dans ce secteur.

Dans le domaine de la sécurité et de la défense, un vaste programme de Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) a été engagé par le président de la République et son gouvernement avec l’appui des partenaires bi et multilatéraux, pour la mise en place d’Institutions, de forces de sécurité et de défense crédibles, légitimes, exemptes de corruption et résolument intègres gagnant la confiance du public.

Lancé depuis 2011 par le Chef de l’Etat, ce programme de réformes qui a déjà fait du chemin, est perçu par de nombreux guinéens comme un acte refondateur des Institutions des forces de sécurité et de défense pour leur soutien à la bonne gouvernance et à l’Etat de Droit en Guinée.

Ainsi, beaucoup de progrès ont été réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de cette politique de réformes, portant entre autres, sur la création du Comité National de Pilotage pour la RSS (Armée, Police et Justice), l’examen des recommandations du secteur de la sécurité, la mise à jour de la Politique Nationale de Défense, la redéfinition du Conseil National de Défense, l’élaboration et la mise en œuvre du projet de restructuration des Forces Armées, la redynamisation des relations civilo-militaires.

La restauration de la crédibilité de l’Institution militaire, la délocalisation des forces de sécurité et de défense, le renforcement des capacités opérationnelles, la mise en place et l’application du Statut Spécial de la Police et de la Protection Civile, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique prévisionnelle rigoureuse pour une gestion plus rationnelle des ressources, la formation des effectifs de la police et de la protection civile, la dotation des unités d’interventions de la police et de la protection civile en matériels conventionnels de maintien et de rétablissement de l’ordre public, l’organisation de rencontres-cadres avec la Justice, la Gendarmerie, l’Armée et les Douanes, l’engagement de 4000 agents de police, sapeurs-pompiers et inspecteurs de police, font également parties des progrès enregistrés dans le secteur de la sécurité et de défense.

La mise en place et le renforcement de la nouvelle Politique Nationale de Défense et de Sécurité (PNDS) prend en compte l’implication de toutes les communautés de base dans la mobilisation de l’effort national pour résoudre les problèmes de développement dans le secteur.

C’est pour cela, avec l’appui d’institutions internationales, des journées de concertations sur la PNDS ont été organisées dans les différentes Régions Administratives (RA) du pays, dans le but de recueillir les avis, suggestions et autres recommandations des guinéens à la base.

Ce qu’il n’a pas encore réussi…

Malgré tous ces efforts, le chemin reste encore long dans d’autres secteurs qui étaient également des priorités pour le chef de l’Etat, ce malgré les énormes investissements alloués à ces secteurs, c’est le cas du secteur de l’eau et de l’électricité, dont la desserte est loin de satisfaire la population et le secteur de l’agriculture où le président de la République ambitionnait une autosuffisance alimentaire en 3 ans. A ce niveau, la production locale reste toujours en deçà des besoins alimentaires de la population.

Aussi le chantier de la réconciliation nationale peine toujours à démarrer malgré la mise en place d’une Commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale, co-présidée par le 1er Imam de la Grande Mosquée Fayçal de Conakry et l’Archevêque de Conakry.

AGP

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