Censure

Conakry/ Une fille de 2 ans violée, ses parents ont peur de poursuivre le dossier

L’information a été donnée par Kadiatou Konaté, la secrétaire générale du Club des jeunes filles leaders de Guinée. « Une fille de 2 ans violée par un jeune. Les parents refusent de porter plainte parce que qu’ils estiment qu’ils seront chassés par le bailleur de leur maison vu que c’est le fils de ce dernier qui est le présumé violeur. Donc ils préfèrent abandonner l’affaire que de se faire expulser de la maison », a écrit Kadiatou Konaté sur son compte tweeter.

Ce samedi 30 mai 2020, la rédaction de Guinee7.com a contacté l’officier de la gendarmerie qui s’occupe du dossier. « Hier j’ai contacté la secrétaire générale du Club des jeunes filles leaders de Guinée parce qu’on travaille en partenariat, c’était pour nous aider dans la prise en charge de la fille », a déclaré l’Adjudant-chef Bernard, commandant de la brigade spéciale de protection des personnes vulnérables à la gendarmerie nationale. A son fort étonnement, « quand on les (la fille et sa mère, NDLR) a envoyées vers le professeur Hassane Bah, la femme n’est pas revenue vers nous », explique le gendarme.

Déjà selon l’Adjudant-chef Bernard, lorsque la mère de la fille violée, « était chez nous, on a vu qu’il y avait en amont des négociations entamées pour pouvoir étouffer l’affaire au niveau du quartier. Donc, quand elle est venue chez nous on a dit qu’il n’y a aucune possibilité (d’étouffer l’affaire)… Même quand elle était chez elle, elle saignait. Donc, pourquoi on n’a pas voulu entamer la procédure pour privilégier la prise en charge sanitaire ? On a orienté la fille vers l’hôpital », a-t-il lassé entendre.

Après la prise en charge du volet sanitaire de la victime du viol, la gendarmerie a voulu engager le volet répression en interpelant le présumé auteur. « Depuis hier, on les appelle (les parents de la victime NDLR), ils ne font que dire ont vient, on vient, on ne les voit pas. Du coup ce matin on les a appelés pour leur dire que si vous ne venez pas on sera obligé de prendre des mesures, (…). Si la journée d’aujourd’hui, ils ne viennent pas nous serons obligé de l’interpeler (le présumé violeur) pour qu’on puisse mettre main sur lui », prévient Adjudant-chef Bernard.

Bhoye Barry pour guinee7.com
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