Lors d’un point de presse animé à Conakry ce mercredi, le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), Amadou Diallo, a donné des précisions et la position de l’intersyndicale CNTG-USTG, face au prélèvement des 5% dans le cadre des cotisations sociales des fonctionnaires de l’Etat et de 2% pour les retraités de la fonction publique, destinés à l’opérationnalisation de l’INAMO et de la Caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’Etat (CNPSAE).
De prime abord, ce responsable syndical a relevé, qu’il leur a été donné, « d’entendre et de lire des propos démobilisateurs distillés dans la presse par des camarades se disant défenseurs des travailleurs autour de ce sujet dont ils n’ont hélas pas la maîtrise ! Cette manœuvre à haut risque est de nature à démobiliser l’opinion en général et les fonctionnaires en particulier si rien n’est fait pour rétablir la vérité en donnant la bonne information à tout le monde ».
D’où ce point de presse qui, selon lui, consiste à « mettre les pendules à l’heure et ce, pour l’honneur de la classe ouvrière que nous représentons car partout où règne la confusion, les travailleurs dans leur ensemble sont les premiers perdants ».
Il s’est donc donné le devoir d’inviter « tous les fonctionnaires et les retraités à soutenir activement et positivement l’opérationnalisation des deux institutions en payant régulièrement leur part de cotisation qui s’élève à 5% du salaire mensuel pour les actifs et 2% de la pension mensuelle aussi pour les retraités ».
A l’endroit des responsables syndicaux des différentes centrales, il a conseillé d’éviter « les propos va-t’en guerre quand on sait la portée d’un discours relatif à la vie des salariés. Lorsqu’on ne connait pas ou ne maîtrise pas un dossier, on se donne la sagesse d’aller à la source pour avoir la bonne information ».
Enfin, « tirant des leçons et s’inspirant des réalités de nos voisins des autres pays, le mouvement syndical a entrepris des initiatives hardies qui ont abouti à la signature de nombreux protocoles d’accord reconnaissant explicitement le droit pour les fonctionnaires et contractuels de l’administration, de bénéficier d’une couverture sanitaire pour eux-mêmes mais également pour leurs familles. Ces efforts ont été couronnés en 2014 par la prise de deux importants décrets dont nous avons copie et qui sont : le décret D/2014/064/PRG/ du 31 mars 2014 portant création de l’institut national d’assurance-maladie obligatoire (INAMO) et le décret D/2014/065/PRG du 21 mars 2014 portant création de la caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’Etat (CNPSAE) », a-t-il rappelé.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com