Censure

Crise au sein du système éducatif / Le ministère de tutelle donne sa version

Des cadres du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation étaient face aux hommes de médias, à la maison de la presse de Coléah, ce mardi 30 janvier 2018, pour faire le point sur la situation de la crise qui prévaut dans le secteur de l’éducatif guinéen depuis le 12 novembre 2017.

Au cours de cette communication, le conseiller chargé des questions pédagogiques du département, Sény Sylla, s’est toutefois penché sur le cas d’Aboubacar Soumah, qu’il estime illégal dans sa lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. « Monsieur Soumah était à la table de négociation. Avant le 9 octobre, il était membre statutaire des délégués syndicaux des SLECG ; c’est à la deuxième phase, en septembre, au moment de la rentrée des classes, puisqu’il a été nommé directeur préfectoral de l’éducation, il a été dit que tous ceux qui étaient membres statutaires à la négociation devaient aller d’abord prendre service avant de revenir sur la table de négociation. C’est quand Aboubacar Soumah a quitté la salle qu’il a préféré aller former son groupe (sic)», a-t-il rappelé.

Parlant de la légitimité du congrès récemment organisé par Aboubacar Soumah et Cie, Sény Sylla explique : « Les organisations syndicales relèvent du point de vue étatique de l’Inspection générale du travail. Quand-il y a un congrès au sein d’un syndicat corporatif ou d’une centrale syndicale, ledit congrès est avalisé par l’Inspection générale du travail. Or, dans les correspondances officielles que nous avons reçues, l’Inspection générale du travail n’a pas accepté le congrès (tenu par Soumah et Cie, ndlr), dans la mesure où les élus du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) et ceux de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), à travers leurs responsables, avaient été à l’Inspection générale du travail pour refuser ceux qui se sont déclarés membres statutaires de ce congrès. Donc, c’est une chose que nous ne pouvons pas également prendre en compte ».

Selon lui, le département de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation entend prendre des dispositions pour éviter le déclenchement d’une éventuelle grève. « Notre première disposition a été de prendre contact avec la presse, mais parallèlement, les directeurs communaux de l’éducation, l’inspectrice générale de l’éducation de la ville de Conakry, ainsi que les autres directeurs préfectoraux de l’intérieur du pays et les inspecteurs régionaux de l’éducation, ont reçu des instructions pour qu’ils rencontrent les chefs d’établissements, les élus syndicaux, les enseignants, en vue de leur expliquer dans les détails ce qui se passe, avec documents à l’appui… Nous allons également prendre l’attache de l’Inspection générale du travail, qui n’a pas accepté ce qu’ils appellent congrès ; ça serait une démarche procédurale », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le conseiller chargé des questions pédagogiques du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation estime que leur département n’a pas les compétences pour négocier au nom de tout le gouvernement. « Quand on dit gouvernement, ce n’est pas seulement l’éducation, et même au sein de l’éducation, il y a trois départements ministériels… ».

Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com

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