Censure

Crise dans le système éducatif/ Les citoyens ont manifesté auprès des élèves à Kaloum

A plusieurs endroits de Conakry ce lundi 12 novembre, des marches de protestation ont été menées par des élèves du collège et du lycée. Mais la plus grosse reste celle qui s’est déroulée dans la commune de Kaloum où les citoyens se sont ajoutés à des élèves pour bloquer le passage aux camions, bus et autres engins roulants.

Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre qui ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser cette foule qui scandait des slogans comme « Alpha Zéro » ou sortie de la chanson populaire « Daddy mou pépou Kolon » du groupe espoir de Coronthie.

Il est également à signaler que le syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée (SLECG) a organisé son sit-in dans les différentes directions communales, même-ci ces manifestants ont été empêchés et repoussés par les forces de l’ordre.

Devant la grande station de la tannerie au quartier Yimbaya, la section du SLECG de Matoto s’est contentée de dénoncer dans une déclaration lue par le secrétaire administratif, Mohamed Ouamouno dans laquelle il dénonce entre autres : « la non application de l’accord numéro 3 du 13 mars 2018, en vue de l’ouverture des négociations sur un salaire de base de 8 millions de francs guinéens, l’ingérence notoire et avérée de l’Etat dans les affaires syndicales, les mutations arbitraires, les intimidations, les menaces et les arrestations dont sont l’objet les enseignants. La politisation et l’ethnisation à outrance afin de boycotter le mot d’ordre de grève ; le gel des salaires des enseignants grévistes, que nous demandons coûte que coûte, vaille que vaille le paiement des dits salaires aux ayants droit. »

Avant de poursuivre en ces termes : « le bureau communal du SLECG de Matoto demande à tous les enseignants de la juridiction à l’instar des autres communes et préfectures de continuer à observer le mot d’ordre de grève jusqu’à satisfaction de nos points revendicatifs.»

D’un autre côté, le quartier Enta, a aussi connu son lot de manifs, des élèves ont pris d’assaut l’autoroute, par une marche improvisée, en demandant notamment le « retour de leurs professeurs en classe.»

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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