Censure

Crise sociale/ Damantang dans le viseur d’Aboubacar Soumah

Accompagné du patron de la PCUD, Abdourahmane Sanoh et d’autres représentants des structures syndicales : FESATEL(pour le secteur de la télécommunication), UGTG (Union Générale des travailleurs de Guinée), FESABAG (pour le secteur bancaire), le syndicaliste, Aboubacar Soumah, a annoncé la poursuite de son mot d’ordre de grève, tout en se lançant dans un exercice de réponse technique au ministre du travail Albert Damantang Camara.

Après une sortie médiatique de Damantang le week-end dernier, Soumah a voulu expliquer comment les 40% que lui et ses amis réclament constituent un acquis. « Il (Albert Damantang, ndlr) a expliqué sur les ondes que les 40% ne sont pas un acquis. J’ai toujours dit que ce ministre ne mérite pas d’être ministre du travail. [Applaudissements]. Quand on est ministre du travail on doit d’abord maîtriser les textes qui régissent les relations sociales… Mais quand un ministre confond le code du travail à la loi 028, qui régit les fonctionnaires, alors je ne sais pas comment écouter une telle personnalité », dit-il en amont.

Et Soumah de fournir des explications techniques. « Avant qu’il y ait une élaboration d’une nouvelle grille salariale, le point d’indice était à 1030. Si on diminue cela à 751, cette différence ne constitue-t-elle pas un droit dérobé ? », se questionne-t-il. « C’est pourquoi nous avons dit que c’est un acquis les 40%. Quand on diminue cette valeur, le salaire baisse », affirme le syndicaliste.

Ces derniers temps plusieurs guinéens se demandent pourquoi le SLECG ne fait pas de concession, alors que le gouvernement tente des propositions de sortie de crise. Pour Soumah, sa structure a été la première en termes de concession : « nous sommes les premiers à céder, car le remboursement s’étend sur 16 mois, mais comme ils ont dit qu’ils n’ont pas d’argent nous leur avons dit de payer novembre et décembre la première tranche… »

Le mot d’ordre de grève sera levé à une condition, selon Aboubacar Soumah : « il faut que les 40% soient payés avec effet rétroactif… Et ensuite que des négociations commencent sur les 8 millions GNF (comme salaire de base), sinon la grève continue. »

Alpha Mady pour Guinee7.com

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