Censure

Drame à Conakry/Ce qu’on ne savait pas, c’est: quand et où exactement? (édito)

Après l’éboulement de Freetown (Sierra Leone), suite aux pluies diluviennes, beaucoup avaient prévu la catastrophe à Conakry où il pleut beaucoup plus que dans la capitale sierra-leonaise et où comme ici, ou pire qu’ici, on se soucie peu des normes pour construire. Sous le regard complice de l’Etat.

A Conakry et environs, on construit dans le lit des marigots (Démoudoula), dans les zones marécageuses (Lambanyi), dans les forêts classées (Kakimbo, Anta, etc.), sur le flanc des montagnes (Kakoulima), etc. Et l’Etat quand il décide d’agir, recule sous la pression des politiques.

Un Etat frileux sans autorité qui veut contenter tout le monde, qui se donne comme ligne directrice, ménager la chèvre et le chou.

Neuf personnes succombent sous l’effet du poids et de la puanteur de l’inaction d’un Etat qui aurait pu à temps dégager des logements dangereusement parsemés au pied de la montagne d’ordures de Dar-Es-Salam. Les bulldozers détruisent certes les maisons, les biens. Mais épargnent les vies humaines. Et c’est le plus important !

Suite au drame de ce 22 aout, le président Condé promet de mettre de l’ordre dans l’habitat à Conakry. Comme par le passé, cette promesse risque de n’être que des mots, toujours des mots, les mêmes mots. Et nous, anxieux, ruminons nos maux. et attendons stoïquement…Parce que le ciel continue de verser ses larmes sur Conakry pour au moins deux mois encore.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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